Athanor des connaissances et du futur

"La Faculté du Cosmos, un site qui fonde les bases justes d'une nouvelle Vie pour l'Humanité". Ampéwi Nunpa

Fondation Ampéwi Numpa

Ecole des futurs dirigeants du monde

Cours 2

Vers un état de conscience supérieur

 (Images sur le site original)

2.01 La résolution ou comment combattre le Mal 

Vous avez désormais compris la méthode - en cinq étapes préliminaires - pour améliorer votre vie:

Acquérir des valeurs justes.

Savoir recentrer sa vie.

Rompre avec un environnement et des habitudes mauvais.

Se réconcilier avec soi-même et avec les autres.

Connaître la juste façon d'agir, c'est à dire le Wu-Wei.

Mais ceci ne suffit encore pas : vous devez assimiler la stratégie, car progresser dans le bien, nécessite de combattre le mal ; encore faut-il savoir comment s'y prendre pour le combattre

Je vous ai déjà indiqué que le Yi-King contenait toutes les situations de la vie.

La situation dans laquelle vous êtes, si vous décidez de vous engager sur la Voie, est définie par le Kouan 43 nommé "Kouai", ce qui signifie en Chinois : " la Percée, la résolution" .

Kouai est formé de deux trigrammes, en haut Touei : Le Lac, en bas K'ien : le Créateur.

Les kouans s'écrivent, et se lisent, de bas en haut, ce qui correspond au sens de la croissance des plantes comme de tout ce qui vit, et à l'évolution de la terre (la matière) vers le ciel (Source-Mère).

On remarquera que le Kouan est formé de 5 lignes Yang montantes : force positive de la lumière symbole de la connaissance, prêtes à évincer la 6 ème ligne Yin : force négative de l'obscurité, symbole de l'ignorance, qui occupe encore la place supérieure, c'est à dire celle de la direction.

Le lac à aussi la joie pour signification, le Ciel signifiant la Force créative de l'action juste vers le bien dans la durée. Cela implique que ce combat doit être frais et joyeux, inspiré par la force de l'action juste, et posséder la durée dans le temps.

Si vous aviez effectivement tiré cet oracle et que la ligne 6 - Yin en haut - soit mutante, cela amènerait en situation future : K'ien : Le Ciel sur le Ciel c'est à dire "Dieu en acte" vous indiquant par là qu'avec la persévérance dans cette action juste vous pouvez réussir votre démarche, mais en même temps, cette ligne mutante vous met en garde contre le risque de ne pas extirper totalement le mal en vous, et que lorsque la victoire vous paraîtra achevée, le mal ne renaisse de quelque germe passé inaperçu ou que vous auriez négligé de détruire ; auquel cas: " pas d'appel à la fin survient l'infortune. "

Le pire serait que les lignes 1 et 3 qui soient mutantes, car cela vous donnerait pour le futur K'ouen : Le lac sur l'eau c'est à dire l'Accablement, la détresse. En effet quand l'eau descend en-dessous du lac celui-ci s'assèche, ce qui met un terme à sa vie en tant que lac. Cela indiquerait le grave risque d'échec de votre tentative.

Je ne vous ai dit cela qu'à titre d'exemple pour vous donner envie de connaître ce grand livre qui pourrait - si vous l'aviez consulté effectivement - vous donner la réponse précise adaptée à votre cas. Pour mieux comprendre ce qu'est la percée, citons en résumé le texte originel du Yi-King dans sa traduction par Richard Wilheim et Etienne Perrot, à la Librairie de Médicis Paris :

" Kouai " - Le kouan signifie d'une part une percée après une longue tension accumulée, comme un nuage qui crève. Sur le plan des situations humaines, c'est l'époque où les hommes vulgaires sont en voie de disparition. Leur influence décroît et une action résolue fait que le changement des conditions amène la percée.

Même si dans le coeur une seule passion reste nichée, elle peut obscurcir la raison. La passion et la raison ne peuvent coexister, c'est pourquoi un combat sans merci est indispensable si l'on veut établir le règne du bien.

Toutefois il existe dans le combat résolu du bien pour écarter le mal des règles déterminées qui ne doivent pas être perdues de vue si l'on veut obtenir le succès. 

La résolution doit reposer sur l'union de la force et de la bienveillance.

Un compromis avec ce qui est mauvais n'est pas possible ;

le mal doit en toutes circonstances être discrédité ouvertement. De même les passions et les défauts personnels ne doivent pas être embellis.

Le combat ne doit pas être mené par la violence.

Là où le mal est stigmatisé, il pense à recourir aux armes, et si on lui fait le plaisir de lui rendre coup pour coup, on a le dessous, car on est soi-même impliqué dans la haine et la passion. C'est pourquoi il importe de commencer par sa propre maison et prendre garde aux défauts que l'on a soi-même stigmatisés. Ainsi les armes du mal s'émoussent d'elles-mêmes quand elles ne trouvent pas d'adversaires. Et même nos propres défauts ne doivent pas être combattus directement. Tant que nous luttons contre eux, ils demeurent victorieux.

La meilleure manière de combattre le mal, c'est un progrès énergique dans le bien.

Ces règles s'applique à toutes les formes de combat : contre vous-mêmes, et contre autrui. Pénétrez vous bien de cet extrait, et réfléchissez à ses implications. Vous remarquerez combien il est juste de croire que nous avons tendance à embellir nos défauts et juste aussi de dire que les hommes stigmatisent chez autrui leurs propres défauts, bien que cela soit fait inconsciemment.

Je sais également d'expérience que nos défauts ne peuvent être vaincus par un combat contre soi-même, car seule une élévation du plan de notre conscience amène la disparition naturelle de nos défauts, et que seule une attirance forte pour les plaisirs spirituels élevés entraîne le rejet spontané des plaisirs vulgaires qui nous satisfaisaient avant cela. Cela montre bien la vanité de l'ascèse quand elle n'est pas profondément désirée.

Il n'y a rien à mes yeux de plus affligeant que le destin du jeune curé qui a fait voeu religieux de chasteté et qui ensuite se branle seul en cachette, avec un sentiment de culpabilité.

 

Libérez vous intérieurement de ces fausses valeurs, libérez vous des Eglises et de toutes les philosophies pseudo-orientales qui enseignent ces erreurs. Je dois insister sur ce sujet. Mon amie A me disait en substance: "Vous n'êtes pas comme les autres, mais je voudrais comprendre comment vous faîtes pour concilier votre mode de vie - elle faisait allusion notamment à ma jeune et jolie compagne - et la spiritualité".

J'en profite pour lui répondre ainsi qu'à vous-mêmes : il n'y a rien a concilier, parce que c'est conciliable. Il est extrêmement fâcheux que de telles idées fausses soient si répandues ! De nombreuses personnes souhaitent en effet se rapprocher de Dieu et enfin posséder un vrai sens de la Vie. Elles se découragent d'avance parce qu'elles pensent que cela va les condamner à manger du riz complet, des salades bouillies, et des yoghourts - va leur interdire le plaisir de la chair - va les obliger à jeûner etc, et de tout cela, elles ne se sentent pas capables. Ou bien pire, elles essayent et échouent. Elles ne peuvent qu'échouer si elles n'ont pas encore accédé - au moins - à la Conscience Chamanique. Il est certain qu'il est préférable de savoir jeûner de temps en temps et qu'il vaut mieux manger peu de viande, mais vouloir vivre au coeur de nos villes actuelles comme un Sannyasi Hindou, comme un moine Bouddhiste ou comme un Sioux du XVIIIème siècle, est une pure impossibilité, pour ne pas dire une incongruité énorme.

Contentez vous donc de vous pénétrer de ceci :

Le Bien est l'Unique Force Créatrice.

Une victoire du Mal ne peut qu'être partielle et temporaire. En effet de par sa nature, le Mal tire son existence propre du Bien lui-même ; de telle sorte que vaincre le Bien est pour lui une impossibilité évidente : faire disparaître le Bien entraînerait corollaire ment sa destruction.

En conséquence le Mal ne pourra jamais totalement vaincre le Bien, et quand sa victoire paraît certaine - comme aujourd'hui dans le monde - le Mal n'est jamais aussi près de sa défaite.

Le Bien d'autre part, ne peut vaincre le Mal en changeant sa nature : ce qui assurerait la victoire temporaire du Mal.

Le jeu de ces deux Forces est Eternel dans la manifestation matérielle. L'une et l'autre sont nécessaires, mais l'Energie du Bien nous conduit au Monde spirituel où cette dualité n'existe pas, tandis que l'énergie du Mal nous enchaîne au monde matériel. Or l'objectif de l'évolution de la Conscience est d'accéder au Monde Spirituel

Le progrès ne peut donc se faire que dans le Bien.

 

Quand la branche ne reçoit plus de sève, elle se dessèche, meurt, et finalement tombe de l'arbre. Il en est de même de nos défauts : si notre faux-égo cesse de les nourrir de sa sève, ils meurent et se détachent de nous comme la branche morte de notre arbre. Donc cessez de stresser sur vos imperfections, et voyons plutôt ensemble les qualités qui doivent être acquises.  

Ces qualités sont toujours doubles - celles que je cite, mais également toute autre vraie qualité - car sans cette gémellité qui associe deux aspects contraires, elles deviendraient des erreurs. N'oubliez jamais ceci : tout progrès est basé sur la force constructive de l'opposition des contraires à l'image du Monde lui-même.

Détournez vous aussi de tout enseignement religieux ou philosophique basé sur une seule face d'une ou de plusieurs qualités préconisées, car il est gravement erroné de penser ainsi.

 

Pour toutes les raisons déjà développées avant, et aussi car sans lui toute tentative serait vaine. Le courage est basé sur un sens de la vie juste, et il s'acquiert en acceptant d'affronter concrètement le danger ou même plus simplement ce qui nous déplaît. Sa pratique doit être quotidienne, en commençant par de petites choses, qui permettent les premiers succès, encourageant ainsi l'homme à poursuivre.

Il doit être associé à l'audace qui est son aspect extérieur, mais surtout à la Prudence, qui est son aspect intérieur. Sans quoi il devient la témérité inconsciente du danger qui elle, conduit à l'échec.

Il a pour effets : d'abolir toutes les peurs en nous - en commençant par la peur de la mort - de nous rendre forts et confiants en nous-mêmes - de nous rendre confiant dans la vie - d'attirer les gens désireux de se mesurer à nous par défi, ce qu'il ne faut pas accepter - de nous donner la force d'entreprendre et de risquer - de nous donner la force d'affronter et de vaincre l'adversité et les douleurs de l'existence.

Il permet d'éliminer en nous : la lâcheté - la paresse - le mensonge - l'apathie - la faiblesse morale.

Le Courage procure la Sagesse et l'Abandon à notre SOURCE-Mère.

Sans laquelle aucune réussite n'est possible, car la hâte comme état permanent conduit invariablement à l'infortune. La patience s'acquiert par la pratique d'actions et de sports qui exigent cette qualité.

Elle doit être associée à l'Esprit de décision instantané, c'est à dire au sens de l'instant juste et à l'absence d'hésitations quand le moment de l'action est venu. L'attente doit être conduite dans l'état de Wu-Wei. Le Wu-Wei est indispensable car sans lui la réflexion mentale répétée conduit invariablement au doute. Lequel doute conduit à l'hésitation fatale quand le moment d'agir arrive en nous prenant au dépourvu. L'hésitation fait que nous laissons échapper la chance de succès parce qu'elle nous amène soit à agir trop tard ou à contretemps, soit à prendre une décision timide erronée. La patience s'acquiert en se détachant intérieurement du résultat recherché de nos actes.

Elle a pour effets : de procurer la durée à nos actions - de développer en nous le sens de l'observation et l'esprit de finesse - d'écarter de nous les gens impulsifs et impatients.

Elle permet d'éliminer en nous : l'impulsivité - l'impatience - la frustration - la colère - les pulsions passionnelles.

La Patience procure la Persévérance et la Maîtrise de soi-même.

Qui implique la constance dans nos entreprises, nos idées et nos relations, mais aussi la loyauté envers notre parole, nos amis, nos amours, envers nous-mêmes. La fidélité s'acquiert par l'amour d'autrui et de soi-même.

Elle doit être associée à la Fermeté, car être fidèle ne signifie pas que l'on doive tolérer d'être pris pour un imbécile, ou de se laisser mener par "le bout du nez".

Elle a pour effets : d'accroître le respect de nous-mêmes et d'autrui envers nous-mêmes - de nous responsabiliser dans nos actes - de nous procurer la persévérance en pensées, en paroles, et en actes - l'acquisition de l'esprit de loyauté - d'attirer et de conserver un bon entourage humain - de permettre l'accomplissement de nos devoirs.

Elle permet d'éliminer en nous : la versatilité - l'inconstance - la luxure - le désir d'adultère - l'esprit de trahison à soi-même et envers autrui.

La Fidélité procure la "Force d'âme" et une Image intérieure positive de nous-mêmes.

Qui implique de savoir donner et partager tout ce que nous possédons, qui implique aussi la confiance en nous-mêmes et en Dieu. Nous ne sommes en effet propriétaires de rien - pas même de notre corps - et n'avons pas à nous inquiéter car tous les êtres ont part à l'abondance de la vie, mais voudraient-ils la retenir pour eux-mêmes qu'ils seraient voués à la mort. La richesse est mise à notre disposition comme une énergie que nous devons partager, ce qui implique de ne pas vouloir agir pour nous-mêmes uniquement. La générosité s'acquiert par la compréhension des lois spirituelles qui régissent l'Acquisition.

Elle doit être associée au Discernement, car la générosité ne doit pas être confondue avec la faiblesse qui agit à mauvais escient. La générosité ne doit être accordée qu'à ceux qui le méritent. Le cas contraire serait en effet favoriser la mendicité, le mensonge, la duplicité et la paresse, ce qui n'est en rien conforme à la volonté du Ciel.

Elle a pour effets : d'attirer la chance - d'attirer la richesse - de faire le bien - d'améliorer notre Karma - d'attirer un entourage intéressé qu'il convient d'écarter.

Elle permet d'éliminer en nous : La cupidité - l'avarice - la peur de manquer.

La Générosité procure le Détachement envers les biens matériels.

 

Les quatre qualités d'attitude face au Monde Intérieur,

ou monde subjectif :

Implique de bannir le mensonge envers soi-même d'abord - notamment la tendance à créer de nous-mêmes une image fictive valorisante et sécurisante - envers les autres ensuite, par manque de courage à les affronter ou par duplicité. Elle est synonyme d'honnêteté au sens large. Les seuls mensonges acceptables sont: le mensonge par politesse - le mensonge par compassion - le mensonge à la guerre, par stratégie de ruse pour vaincre un adversaire mauvais et trop puissant, et dans ce dernier cas, uniquement si cette attitude doit être temporaire. L'intégrité s'acquiert par la quête intérieure de la vérité.

Elle doit être associée au scepticisme lucide sur autrui : ne pas mentir n'implique pas de tomber dans les pièges tendus par les mensonges d'autrui. Etre honnête n'implique pas de se faire escroquer.

Elle a pour effets : de rendre possible l'acquisition du savoir - de pouvoir conserver nos biens, qui sont dilapidés ou se perdent dans le cas contraire - d'attirer le respect d'autrui - d'attirer les tentatives d'escroquerie, car les hommes actuels confondent honnêteté et bêtise - de nous éviter beaucoup d'ennuis - de nous permettre de nous voir tels que nous sommes, et non tels que nous aimerions être.

Elle permet d'éliminer en nous: le mensonge - l'hypocrisie - la duplicité - la malhonnêteté - les tendances au vol et à l'escroquerie.

L'Intégrité procure l'Honnêteté et l'Aptitude qui permet de distinguer en nous-mêmes et à l'extérieur de nous-mêmes le Vrai du Faux.

Implique la reconnaissance de faits évidents : les imperfections de notre corps - de nos sens - de notre intelligence - de notre pouvoir, tous faibles et éphémères face au Pouvoir Mystérieux dont les Energies Eternelles tant Matérielles que Spirituelles sont incommensurables, et rendent tous nos plans vains. L'humilité s'acquiert aisément par la contemplation de "Dieu en acte" : la nature et le Cosmos. L'acquisition de l'humilité est facile au contact de la nature, mais elle est très difficile en ville, où le milieu entièrement artificiel dissimule aux yeux des hommes la fragilité de leurs oeuvres, et où tous les comportements humains tendent vers l'orgueil.

Elle doit être associée à la Fierté, c'est à dire non pas l'orgueil, bien sur, mais le respect de soi-même, aussi petit que nous soyons face à cet Univers qui nous dépasse. Car la Fierté nous donne la Foi en nous-mêmes, en nos capacités, ce qui est indispensable en toutes choses, y compris le progrès spirituel. L'humilité associée à la fierté engendre une attitude digne, sans cela l'humilité bascule facilement dans la servilité.

Elle a pour effets : de permettre la réceptivité - l'acquisition du sens de notre juste place dans le Cosmos - de nous rapprocher de ce que les premiers hommes, dans leur ignorance craintive, ont naïvement appelé Dieu, car le Ciel aime les humbles et déteste les orgueilleux - de nous permettre de nous fixer des limites justes - de nous permettre de sortir victorieux des périodes de pertes et de diminution, en acceptant la baisse de nos moyens et de nos ambitions - d'éviter les conflits - de susciter chez autrui la volonté de nous dominer, ce qu'il ne faut pas laisser faire - de rendre l'action pondérée dans le respect de tout ce qui est.

Elle permet d'éliminer en nous : l'orgueil - le faux-égo - la volonté de puissance - l'esprit de domination - le désir d'égaler les autres - l'ignorance - l'athéisme.

L'Humilité procure la Réceptivité et la Foi authentique.

Qui implique la disponibilité pour recevoir d'autrui et du Ciel ce qui nous est constamment donné, mais que l'orgueil nous empêche généralement de voir et d'accepter. La réceptivité s'acquiert en prenant l'habitude de vivre l'instant présent et en interrompant le flux stérile permanent de nos regrets sur le passé, et de nos rêveries ou de nos appréhensions sur le futur. En comprenant aussi que la mort du corps peut survenir à n'importe quel moment.

Elle doit être associée à la Vigilance. En effet il faut être attentif pour pouvoir percevoir les événements, les signes, et leur nature exacte dans notre destinée. Soyez donc présent dans l'instant: ne pensez plus au passé, ne pensez au futur que dans la mesure ou c'est réellement nécessaire. Attachez vous à vivre pleinement le présent, demain est un autre jour ! Mais surtout augmentez votre sensibilité et votre disponibilité intérieure : soyez influençable au bons sens du terme, c'est à dire réceptif sans faiblesse.

Elle a pour effets : d'attirer à nous les personnes et les expériences positives - d'écarter de nous les expériences et les personnes négatives, car nous cessons de les attirer - de nous permettre de nous mettre en conformité avec la volonté du Ciel - d'atteindre au comportements innocent qui nous protège des dangers et favorisent le succès - de nous permettre de déceler ce qui nous permettra de sortir victorieux des périodes d'adversité - de développer les pouvoirs chamaniques de la Conscience.

Elle permet d'éliminer en nous : la volonté naïve de vouloir gouverner nous-mêmes nos vies - de choisir nous-mêmes nos relations et toutes choses, au gré de nos désirs changeants, et le plus souvent mauvais - l'arbitraire.

La Réceptivité procure de pouvoir laisser la Vie vivre en nous, et donc le Détachement.

Qui implique la liberté et la connaissance, car être attaché dans les filets du monde extérieurs par les sens et les désirs est quelque chose d'extrêmement dangereux qui nous aliène à jamais et nous empêche d'acquérir la véritable connaissance.

Agir sans être attaché par ses actes est facile : il suffit de ne pas agir pour soi-même. Jouir de ses sens sans y être attaché est facile : il suffit d'être conscient que Dieu seul nous l'accorde, et d'accepter intérieurement qu'à tout instant Il ait le droit de nous le retirer. Etre détaché enfin, c'est aussi aimer l'autre pour lui-même et non pour soi-même. L'amour de l'autre dans le détachement est possible, c'est même le seul amour véritable. Bien sur, il est à l'opposé de la passion sexuelle égoïste, aveugle et destructrice.

Le détachement s'acquiert surtout en prenant conscience du Vrai Moi, de La Conscience éternelle qui est nous, c'est pourquoi il est plus commun en Asie qui croit en la réincarnation et en l'enseignement Bouddhiste, qu'en Occident qui n'y croit pas. Il s'acquiert aussi en évitant les situations passionnelles.

Il doit être associé à la Maîtrise de la pensée et des émotions ; ce qui est facilité par un contrôle réciproque de ceux-ci, comme indiqué précédemment.

Il a pour effets : de nous donner la paix et la joie intérieure - de mettre fin aux passions destructrices - de mettre fin aux désirs et aux appréhensions - de mettre fin aux souffrances - de nous donner l'équanimité - de mettre fin au "samsara" c'est à dire à l'obligation de se réincarner - de développer les pouvoirs Bodhisattviques - de nous libérer du monde matériel.

Il permet d'éliminer en nous définitivement: la concupiscence - le désir d'exister - la peur de mourir - la jalousie - l'envie - tous les défauts.

Le Détachement procure la dissolution du faux-égo. Il est la base à partir de laquelle votre Conscience va pouvoir évoluer et accéder au Monde Spirituel ; il est le But de notre évolution ici.

A chaque fois que vous serez confronté à un problème - mais aussi dans votre vie quotidienne - veillez à appliquer ces comportements. Après l'action, faites le point de vos succès et de vos échecs dans cette application. Notez vos erreurs - au besoin écrivez les - ne vous en faites pas une montagne, et avec de la persévérance vous acquerrez de nouvelles habitudes dont les automatismes positifs remplaceront vos automatismes négatifs actuels.

Vous remarquerez également que ces huit couples de qualités duelles sont toujours formés d'une qualité mâle Yang et d'une qualité femelle Yin. Par exemple le courage qui est Yang avec la prudence qui est Yin, ou l'humilité qui est Yin avec la fierté qui est Yang.  

C'est en cela que réside leur efficacité et leur invincibilité.

Vous remarquerez enfin que ces huit qualités n'en font qu'une, et que donc elles ne peuvent se développer séparément les unes des autres.

L'acquisition de ces huit qualités fondamentales est, et devra être, la base première de toute l'éducation humaine: la vôtre, comme celle de vos enfants. Le fatras intellectuel inutile, dont vous encombrez actuellement vos cervelles et celles de vos étudiants, est dangereux car ils vous rend indisponibles pour percevoir la Réalité, et vous empêche de distinguer clairement l'importance de ces facteurs comportementaux dans votre Destin.

L'enseignement et l'entraînement à cette acquisition est un processus long qui implique que toute la société collabore dans ce sens.

Telle doit être la base de la formation de votre caractère, ainsi que de l'éducation de vos enfants qui fera de vous des guerriers célestes invincibles.

Une erreur extrêmement répandue:

est celle qui consiste à penser que l'évolution spirituelle nécessite impérieusement la retraite et l'ascèse.

Les Védas et le Bouddha eux-mêmes ont enseigné qu'il est possible d'atteindre la Libération tout en restant au coeur de la vie profane, de la vie de famille et de la vie professionnelle, c'est simplement beaucoup plus difficile que de se retirer dans un temple. La retraite et l'ascèse sont des moyens et ne constituent pas une fin en soi, les monastères, les temples, et tous les lieux consacrés à la Foi ne sont que des facilités, des instruments mis au service des hommes.

Le seul Temple où Dieu soit présent il n'y a ni à l'édifier ni à le rechercher : c'est la Nature et le coeur des hommes, et il est partout.

La chasteté, le jeune, le yoga, la méditation, le zen, sont eux aussi des techniques profitables certes, mais qui ne constituent pas un but en soi. Le seul but de l'évolution de la Conscience est le retour au monde spirituel et ce but peut être atteint de quatre façons que nous étudierons ensuite. La voie de retraite et de l'ascèse n'est donc qu'une voie parmi d'autres.

Il est vrai que pour ceux qui le peuvent, se retirer dans un temple Bouddhiste ou analogue est une excellente chose (mais pas partout). Il n'empêche que la démarche qui consiste à se retirer de la société n'est pas possible pour tout le monde, notamment pour ceux qui ont des femmes, des enfants ou des parents à charge. En Inde des hommes - à tout âge - abandonnent maison, profession, femmes et enfants, pour devenir des moines mendiants : des sannyasis. Les ordres religieux professent qu'ils n'ont pas à s'inquiéter de leur familles, car Dieu les prendra en charge.

Qu'en pensent les femmes et les enfants ?

Je doute qu'ils en soient heureux, même si culturellement on leur a appris à respecter ce genre de décisions. De plus, ce qui est, peut-être, possible en Asie ne l'est pas en Occident. L'assistance sociale et les assurances ne remplaceront jamais la présence physique de l'amour, des soins, des attentions et de l'affection que donne la personne qui vit dans son foyer.

Les Temples sont des refuges et il est bon qu'ils existent, encore ne faut-il pas perdre de vue que parmi ceux qui y vivent il y a beaucoup de personnes qui ont une démarche égoïste personnelle, ou qui tout simplement n'ont pas osé affronter la vie. Je ne dis pas cela pour discréditer les religieux authentiques que j'admire, et dont l'exemple et les méditations profitent à toute la société, mais pour mettre fin à un quiproquo qui éloigne inutilement beaucoup de personnes de la Voie juste.

En effet :

Nous ne devons pas perdre de vue que c'est la civilisation des fils de Caen qui a créé les temples qui sont eux-mêmes la conséquence de la civilisation d'accumulation des biens matériels. Les temples sont en quelque sorte des hôpitaux où l'on soigne une maladie qui n'a pas lieu d'exister : la pensée matérialiste.

De même que les ordres religieux n'ont pas lieu d'exister non plus, car il n'y a aucune distinction à faire entre vie profane et vie religieuse : c'est dans leur ensemble que nos existences - et dans chacun de leurs aspects - doivent devenir religieuses et sacrées.

En un mot toutes les religions sont inutiles, à vrai dire, pour l'homme dont la conscience spirituelle embrasse la totalité de sa vie profane.

Chaque homme et chaque femme doit être prêtre dans sa propre vie et dans son propre foyer. Les prêtres n'existent et c'est bien, uniquement que parce que nous avons besoin de médecins. Sans maladie, pas besoin de médecins. Voici pourquoi les Sioux n'ont ni temples, ni prêtres.

Chaque acte de la vie - même le plus trivial - peut et doit devenir un acte religieux si nous le vivons différemment à l'intérieur de nous-mêmes. Prenons l'exemple de "l'acte maudit" par excellence de toutes les religions : baiser - copuler - faire l'amour. Cela est sensé vous empêcher d'atteindre Dieu ou en étant plus juste notre Source-Mère.

Oui certes ! si, comme disent les Provençaux : "la petite tête commande la grosse". Oui certes si vous baisez pour vous vider les couilles, et elle pour vous vider votre portefeuille ! Non, si en contemplant le corps nu de la belle jeune femme qui est dans vos bras, vous comprenez qu'elle est une manifestation de Dieu, qui ainsi, et sous cette forme, s'offre à vous. Non, si elle vous aime et si vous l'aimez. Non, si avec raffinement, délicatesse et violence animale conjugués, vous vous donnez un plaisir réciproque et que vous en soyez reconnaissant l'un envers l'autre, et tous deux ensemble envers Lui. C'est une grave offense envers Dieu que de méprisez les plaisirs de la vie qui ne sont autres que Lui. C'est une autre offense envers Lui que d'agir comme un animal: sans comprendre que tout vient de Lui.

Pour parler de Dieu nous employons volontiers l'expression de "Père" : "Notre Père qui êtes aux cieux, donnez nous aujourd'hui notre pain quotidien etc, .." comme il est enseigné aux Catholiques.

  

Cette expression est juste car "Dieu" est en effet le Père et la Mère de toutes les créatures. Si vous êtes père vous-mêmes, et que vous ayez, comme Dieu, pourvu à tous les besoins et à tous les plaisirs de vos enfants.Que penseriez-vous s'ils détruisaient toutes les richesses dont vous les avez abondamment pourvus ?Que penseriez-vous si ceux-ci détruisaient la belle maison que vous leur avez offerte ? Que penseriez-vous s'ils espéraient quitter votre belle maison une fois celle-ci détruite, pour aller se reconstruire à grand-peine une horreur ?  

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© Textes - Ampewi Nunpa.

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 Updated October 16, 2003

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