Athanor des connaissances et du futur
"La Faculté du Cosmos, un site qui fonde les bases justes d'une nouvelle Vie pour l'Humanité". Ampéwi Nunpa
Fondation Ampéwi Numpa
Ecole des futurs dirigeants du monde
Cours 5
CONCEVOIR UNE CIVILISATION AUTHENTIQUE ET DURABLE
(Images sur le site original)
Nota: vous allez sans doute être surpris par ce que vous allez lire. Il ne s'agit pas de prises de positions, mais d'une réflexion nécessaire sur des sujets actuellement tabous, ne vous méprenez pas vous-même par une lecture trop hâtive.
La civilisation peut être définie comme le processus par lequel, dès les débuts de l'Humanité, l'homme, sous l'influence de la "Conscience-Vie-Energie", choisit de s'écarter du comportement animal, pour développer en lui des aptitudes supérieures, donc de s'hominiser lui-même. Pour cela - et bien avant la naissance de la civilisation, des villes, de l'écriture et des religions - il invente des règles, dont la plus importante à été abandonnée par nous: à savoir les rites initiatiques d'entrée des enfants dans la vie adulte.
Les ethnologues considèrent généralement que ces rites consistent en somme, à préparer les garçons à leur futur rôle de guerrier, et les filles à leur futur rôle d'épouses et de mères, tout en donnant, aux uns et aux autres, un enseignement sur les origines mythiques de la tribu et sur les règles de portée religieuse. Ceci est vrai, mais c'est seulement un des aspects de ces rites, et non le plus important.
Chez tous les anciens peuples - même les plus primitifs - ces rites existent, et ils ne sont pas symboliques comme la communion chrétienne.
Ils ont tous en commun :
D'avoir lieu au début de la puberté des garçons, ou de l'âge nubile des filles.D'être précédés d'une période de jeune et de privations.
D'obliger les enfants à affronter une peur.
D'imposer aux enfants de subir longuement sans se plaindre une douleur physique qui est toujours très vive, et nécessite un grand courage.
D'inculquer aux jeunes filles de devoir préférer épouser les jeunes gens qui réussissent le mieux à ces épreuves.
D'associer à cela l'acquisition de la Conscience Chamanique. ( Comme la quête de la vision chez le Sioux qui commence à la puberté, et la prise de l'ayuhasca chez les Indiens d'Amazonie.)
De bannir ceux qui échouent. (Il est possible qu'aux lointaines origines de ces rites, les perdants aient été tués, voire mangés.)
D'être l'occasion de grands rassemblements et de festivités.
Seul un homme peut vaincre sa peur et par exemple marcher sur des braises incandescentes ou accepter que des fourmis carnivores mangent sa chair, seul un homme peut jeûner volontairement: jamais un animal n'affrontera le feu, jamais un animal ne se privera volontairement de manger s'il a faim et que la nourriture est disponible.
Le fait que ces épreuves aient toujours lieu avant l'entrée dans la vie sexuelle est significative de la volonté délibérée d'écarter de la tribu les gènes sous-humains: "animaux".
Il faut savoir qu'à l'époque lointaine ou plusieurs espèces de proto-humains et d'humains coexistaient sur terre, les humains évolués ont appliqué une politique d'élimination des gènes archaïques, et pas seulement par ces rites. Les paléontologues s'étonnent de la disparition soudaine de l'homme de Neandertal et se demandent ce qu'il est devenu. Je vous répond: selon moi il a probablement disparu, au moins en grande partie, dans l'estomac de l'Homo-Sapiens. Je suis persuadé que l'Homo-Sapiens - c'est à dire nous - chassait et consommait la chair de l'homme de Neandertal, et des autres espèces d'hominiens primitifs, son intelligence supérieure le lui permettait aisément.
Je crois que ces rites sont extrêmement anciens, et ont joué un rôle décisif dans l'humanisation de notre espèce, aux temps très lointains où l'humanité véritable se dégageait lentement et difficilement de l'animalité. Bien évidemment les rites ne laissent pas de fossiles à analyser, mais la tradition orale - dont on connaît l'étonnante exactitude - des peuples sans écriture, permet d'affirmer l'importance universelle que ces rites avaient.
Je suis totalement convaincu que les rites d'Initiation des enfants - par des épreuves physiques et morales sévères - avant de les intégrer dans la communauté des adultes et donc de les autoriser à se marier, était aussi une volonté d'autosélection génétique, associée à une volonté de maintenir les liens de cohésion de la société. Car parallèlement à l'hominisation, il y aussi une tendance récessive à "l'animalisation" chez l'homme, et l'évolution n'est pas un processus à sens unique: il y a aussi des régressions de l'hominisation et de la civilisation...
Des exemples: certains descendants des Incas pour échapper aux persécutions espagnoles ont fuit leurs villes et se sont réfugiés dans la sylve amazonienne, là ils ont perdu leur religion et tous leurs acquis technologiques (la céramique, les quipous, le tissage par exemple) et se sont mis à vivre comme les hommes de l'âge de la pierre.Une certaine tribu africaine sous l'effet des guerres intertribales et des massacres a perdu toute forme de civilisation et est retournée à l'animalité pure. (j'ai oublié son nom mais je suis sûr du fait). Les Africains donnent la sensation d'avoir été très civilisés dans un passé lointain, et l'Afrique n'est pas du tout une terre vierge: c'est au contraire un continent où l'on ressent partout cette présence très ancienne de l'homme civilisé.
Les anciens en étaient totalement conscients et ils avaient des volontés très marquées dans ce sens, c'est à dire favoriser l'humanisation et combattre la régression animale.
L'auto-sélection génétique qui ne se bornait pas aux rites pubertaires, mais qui entraînait aussi le fait d'éliminer les enfants anormaux de naissance (voire dans certaine cultures les jumeaux). C'était notamment le cas du père de famille - le "Pater familias"- des Romains qui avait droit de vie et de mort sur ses enfants, droit qu'il ne se privait pas occasionnellement d'exercer.La prohibition universelle de l'inceste, dont on connaît les dangers génétiques.
Tahca Ushté dit : " Nous avions une véritable angoisse obsessionnelle de l'inceste. " Ces interdits sur l'inceste allaient beaucoup plus loin que les nôtres puisque les relations sexuelles étaient prohibées, non seulement au sein de la famille au sens très large du terme, mais aussi entre personnes ayant la même appartenance totémique (1) c'est à dire susceptibles d'avoir un ancêtre commun, fût-ce il y a 10.000 ans auparavant.
(1) : Le totem est l'énergie "Wakan" qui a fait alliance avec un groupe d'hommes ; il est donc l'ancêtre symbolique du clan.Généralement c'est un animal, mais il peut aussi être autre chose. Ce mot est entré dans notre vocabulaire par référence aux mats "totémiques": ces poteaux sculptés qui ornaient la façade des maisons en bois des tribus du Nord-Ouest tels que les Haidas. Ces poteaux ayant environ 12 mètres de haut étaient en fait un monument héraldique témoignant de l'importance du lignage d'une famille, comme nos blasons en quelque sorte ; certains poteaux pouvaient également être des monuments funéraires ; et enfin pour votre gouverne il n'y avaient que ces tribus qui érigeaient ces poteaux, il n'y en a jamais eu chez les Sioux par exemple, ni ailleurs que sur la côte Nord Ouest d'Amérique du Nord.
Si vous êtes intéressé par cela, et les Indiens en général, je vous recommande de lire aussi : "La grande aventure des Indiens d'Amérique du Nord" édité par Sélection du Reader's digest
L'obligation faite aux époux de se choisir dans des clans non apparentés : ce que l'on appelle l'exogamie, dont les contraintes vont bien au-delà du tabou de l'inceste puisqu'elle obligeait les hommes à aller chercher leurs femmes dans d'autres communautés.
L'adoption systématique d'enfants ou d'adultes provenant d'autres races, ce que faisaient certains peuples notamment les Mongols et de nombreuses tribus amérindiennes.
La prohibition - ou la répugnance - de copuler avec, ou d'épouser des partenaires à peau noire, c'est à dire de toutes les ethnies à peau noire ou sombre. Le fait de rechercher des femmes à peau blanche est commun à presque tous les peuples. La blancheur de la peau est un critère de beauté dans tous les pays, y compris en Afrique. Les Japonais se considèrent eux-mêmes comme la seule race vraiment blanche. Ces préjugés sur la couleur de peau ne viennent pas de l'hégémonie des blancs dans leur période coloniale, (bien que celle-ci ait dû les renforcer) ils sont semblen-t-il universels et très anciens. Étonnant non ? Cette volonté d'avoir une peau blanche est très forte, particulièrement chez les Asiatiques. (Il ne faut pas confondre ce désir avec celui - possible - d'être Caucasien, Européen si vous préférez : cela n'a rien à voir. Les Thaïs veulent tous avoir la peau blanche mais ceci n'implique en rien chez eux le désir de nous ressembler.)
Des rites et des fêtes religieuses grandioses, pour rassembler le peuple et renforcer par l'enthousiasme son sentiment d'appartenance à une certaine nation et à une certaine culture. (Existants dans toutes les civilisations sans exception).
L'exaltation par les dirigeants et les enseignants des qualités de sa propre ethnie, associé au mépris plus ou moins ouvert de toutes les autres. (Ce fait est encore constatable presque partout maintenant)
Mon propos n'est pas d'ouvrir un débat polémique sur ces pratiques totalement opposées à l'idéologie dominante en ce moment de notre histoire occidentale, mais de mettre en exergue que les anciens peuples avaient des volontés que nous avons complètement, ou partiellement, abandonnées. A savoir :
Favoriser la diversité génétique par la prohibition de l'inceste et la pratique du métissage résultant de l'adoption et de l'exogamie.Éliminer les gènes liés à un état d'animalité ou à une anomalie, par les rites d'initiation pubertaires ou en donnant la mort aux enfants naissant anormaux.
Favoriser les gènes de la peau claire, j'ignore pourquoi, (Il se peut que ce soit une réminiscence de la lutte contre les préhominiens qui devaient probablement avoir la peau sombre comme les singes.)
Renforcer par tous les moyens possibles les facteurs d'adhésion, d'agrégation, et de maintien des valeurs de leurs civilisations.
Lutter contre les facteurs de désagrégation notamment par les fêtes, les grands rassemblements, les rites somptuaires, les rites d'initiation pubertaires et l'éducation des enfants dans ce sens.
Cette volonté ne peut être bêtement assimilée au racisme, au sens que nous donnons aujourd'hui à ce terme, sans quoi ces peuples n'auraient pas pratiqué l'adoption et le mariage avec des hommes appartenant à d'autres races que la leur. Elle ne peut pas non plus être assimilée au simple patriotisme. Elle provient d'une volonté puissante - et qui a duré pendant des millénaires - d'auto-sélection génétique et de maintien de la civilisation contre les facteurs qui ont tendance à la désagréger.
La Civilisation ancienne peut donc être considérée - aussi - comme un ensemble de mesures destinées à favoriser l'évolution du corps humain dans lequel la Conscience est incarnée. Elle commence avec la prise de conscience par l'homme de son humanité et les actions humaines collectives qui favorisent l'humanisation et les facteurs de cohésion sociale.
Elle disparaît quand l'homme oublie son humanité et cesse de combattre les facteurs de retour à l'animalité et de désagrégation sociale, ce qui est hélas la tendance actuelle.
Il est clair aussi que certains peuples pourraient difficilement semble-t-il, être qualifiés de civilisés, (bien que personnellement je n'en aie jamais rencontré sauf dans les villes) mais ils n'entrent pas dans le champ de notre réflexion qui concerne uniquement ce qu'est la civilisation. A mon avis il n'y a somme toute que deux grands types de civilisation humaine, chacune ayant engendré une mutation aberrante, nous examinerons ensuite lesquelles.
5.02 Analyse des valeurs des deux types fondamentaux de civilisation
Les valeurs de la civilisation de type I pur ou I/A
" Les enfants de la terre "
Cette civilisation presqu'aussi ancienne que l'homme, est fondée sur une exploitation douce et cyclique des ressources naturelles terrestres et océaniques par la chasse - la pêche - la cueillette - l'élevage pastoral nomade et la petite agriculture cultivant les parcelles selon des rotations établies ; elle n'est pas commune à tous les peuples primitifs mais était assez répandue tout de même.Pour elle la terre - qui ne peut être divisée ou vendue - est un héritage commun géré par le groupe.Elle est le plus souvent - mais pas toujours (exemples Hopi, Pueblo, tribus montagnardes asiatiques, notamment) associée à un mode de vie semi-nomade ou purement nomade, dont le cadre social est la tribu ou la nation.
Sa croyance spirituelle de base unique (croyance et pratique universelle chez tous les anciens peuples des cinq continents, sauf l'Afrique) est le chamanisme, dont la pratique est essentiellement individuelle ; elle est persuadée que la Nature est bonne, et que l'homme est bon aussi puisqu'il en fait partie.
Son droit n'est pas écrit mais coutumier, selon des règles communément admises et respectées. L'application de ce droit résulte d'une auto-vigilance réciproque et le cas échéant d'une sanction communautaire.
Sa structure politique est le plus souvent indéterminée formellement, selon nos critères. Elle résulte du poids des avis et de la sagesse individuelle des personnes qui influencent le plus les choix démocratiques du groupe.
Parfois comme chez les Mongols, ou chez les anciens Indo-Européens elle est fondée sur l'Aristocratie et instaure en Eurasie trois classes sociales : les Prêtres - les Guerriers - et les Agriculteurs/ Marchands. Ce système répartit les devoirs et les droits des hommes en trois groupes correspondant à trois fonctions sociales:1) Enseigner et diriger spirituellement
2) Protéger et gérer
3) Produire la richesse économique par l'activité agricole, artisanale ou commerciale.
Les Celtes, les Aryas, toutes les tribus indo-européennes - et bien avant qu'elles se sédentarisent - connaissaient cette structure sociale qui à l'origine n'est jamais héréditaire, mais résulte des aptitudes individuelles, y compris la Souveraineté Suprême qui est élective.
La pétrification récente (récente dans une perspective juste) de ce système équilibré - par la transmission héréditaires des privilèges - a été la conséquence du basculement de ces peuples vers la vie dans les cités.
Elle connaît la propriété collective et la propriété personnelle, mais le plus souvent ignore la propriété privée.
Son prototype est la civilisation Sioux.
et le respect de la vie.
Les valeurs de la civilisation de type I mutant ou I/B
" Les enfants des troupeaux "
Cette civilisation très ancienne elle aussi, est une mutation aberrante du type I provenant de l'oubli des valeurs ancestrales des chasseurs.Elle est fondée sur l'hypertrophie du troupeau de bêtes domestiques considéré comme le seul critère de richesse et de pouvoir. Du troupeau proviennent en effet: le statut social, l'argent, et la capacité d'acheter de nombreuses épouses.Bien que proche de la nature en apparence, en fait elle déteste celle-ci, et n'aime que son troupeau, qu'elle augmente au-delà de ses besoins.
En conséquence la prolifération du cheptel domestique entraîne la déforestation (conséquence du surpâturage) et la désertification (conséquence de la déforestation, associé au surpâturage). Elle abat les arbres, brûle les forêts et tue - sans plus aucun respect - tous les animaux qu'elle peut éliminer : les carnivores parce qu'ils mangent le troupeau, les herbivores parce qu'ils "volent" l'herbe du troupeau.
Ses conséquences écologiques sont aussi catastrophiques que celles de la civilisation industrielle: elle a anéanti sur son passage des régions entières du monde.
Au Sénégal en 1993, allant en minibus de Dakar à un camp de chasse situé près de Tambacounda, je fus étonné d'apercevoir au loin que le côté droit de la route était vert, très arboré avec des herbes de deux mètres de haut, tandis que le côté gauche était un désert sans herbe, parsemé de rares Baobabs. En arrivant à hauteur de ce phénomène étonnant je compris vite la raison : à droite le Parc du Niokolo Koba - réserve de faune était clôturé d'un haut grillage qui empêchait les troupeaux domestiques d'entrer - de sorte que la nature s'était régénérée d'elle-même - tandis qu'à gauche j'observais les effets du surpâturage. Le chauffeur noir à qui je dis cela, me fit savoir que les pasteurs préféraient se priver de tout plutôt que de se séparer d'une seule bête pour la vendre ou la manger.Pour elle la terre est avant tout un pâturage pour ses bêtes, qu'elle cherche à accaparer le plus possible : elle ne tolère que très mal les autres utilisateurs de la terre.
Elle est le plus souvent - mais pas toujours nomade (exemples des éleveurs australiens et américains notamment) dont le cadre social reste la tribu ou la nation.
Ses croyances spirituelles vont du chamanisme au monothéisme, en passant par le polythéisme et l'animisme.
Son droit peut être écrit ou coutumier. Le nomadisme associé à l'absence de cadre social fixe et à l'isolement, entraîne une extrême violence des rapports entre les éleveurs, qui ont tendance à se faire justice eux-mêmes.
Sa structure politique est le plus souvent - mais pas toujours - de type Aristocratique.
Son prototype est la civilisation des Bédouins.
COMMENTAIRES SUR LE TYPE I PUR
J'ai décrit là le type I pur dans sa maturité achevée et sa principale mutation. Cependant toutes les cultures des chasseurs-cueilleurs, petits agriculteurs, ne correspondent pas forcément à ma description au plan des valeurs spirituelles.Cela mérite un commentaire.
Je pense quant à moi, je peux même dire que je suis certain, que le type I est le fruit d'une très longue évolution dans l'histoire des chasseurs commencée il y a au moins 800.000 ans.Il est très probable que les premiers hommes (tels les chasseurs africains actuels pour la plupart des tribus) ne se souciaient de rien d'autre que de leur survie et de leurs plaisirs.
Cependant ces hommes, dans la zone paléarctique, ont été confrontés à des bouleversements si rapides et si brutaux des conditions climatiques que la chasse a dû devenir extrêmement difficile aux périodes de transition : il est évident qu'une faune nouvelle ne remplace pas une faune disparue en peu de temps.
Nota: la venue d'une période glaciaire peut être quasi instantanée si elle est provoquée par un obscurcissement du soleil. Cet obscurcissement pouvant provenir du fait que la terre traverse un zone de poussières galactiques, que notre planète soit heurtée par un très gros objet céleste, dont l'impact peut être suffisant pour créer ce phénomène, ou enfin par l'éruption des super volcans. Ceci s'est produit plusieurs fois, et se reproduira nécessairementDe là est née sans aucun doute possible, car les peintures qu'ils nous ont légué en témoignent, la prise de conscience qu'ils dépendaient du gibier, donc de la Terre pour leur existence.
Ils ont compris très tôt que le support même de leurs vies pouvait disparaître, donc notre interdépendance avec la Terre, ce que nous-mêmes avons oublié.
Nota: d'autre part, ces mêmes chasseurs ont fait disparaître (ou contribué à faire disparaître) par leurs excès certaines espèces, telles que le bison à longues cornes en Amérique par exemple et par contrecoup les prédateurs qui en vivaient comme le loup géant ou le lion américain. Leur technique de chasse qui consistait à affoler les bêtes - notamment par des incendies - pour les faire courir vers un précipice, était extrêmement répandue et trop efficace. (Comme à Solutré en France) Ces chasses-gaspillages ont effectué de tels massacres, (les fouilles dénombrent des milliers d'animaux abattus ainsi sur un seul site - aux U.S.A. un de ces sites contient les ossements de 200 bisons tués manifestement en une seule chasse.De plus aux premiers temps de la chasse, où il y avait peu d'hommes, les animaux n'étaient certainement pas farouches, comme on peut encore le constater aujourd'hui dans les réserves non chassées et dans les zones peu peuplées en humains, et donc très faciles à tuer ; par contre ces battues et massacres répétés ont certainement eu aussi pour conséquence de rendre le gibier survivant extrêmement méfiant envers l'homme, donc très difficile à tuer. (Du reste un des sujet de litige entre les Peaux-Rouges et les Blancs était que ceux-ci avec leurs armes à feu bruyantes "ensauvagaient" le gibier.)
Cette baisse importante du gibier a du avoir trois conséquences : 1des difficultés graves d'approvisionnement pour les générations qui ont suivi,
2la prise de conscience qu'il fallait limiter les prélèvements,
3la naissance de la pensée religieuse qui est en rapport avec cela.
De là donc sont nées, sans aucun doute à mes yeux, les valeurs philosophiques et religieuses du type I.
Mais le type I pur comme toutes les civilisations, a lui aussi subi le déclin de la spiritualité dans l'âge où nous vivons, ce que chacun sait. En effet ce type pur a été gravement acculturé par les contacts avec la civilisation des hommes blancs à partir du XV ème siècle. Lors de la période de la colonisation, les hommes blancs ne se sont pas contentés de brutalement confisquer les terres des "enfants de la terre" : ils ont aussi décimé presque toutes les tribus par les armes à feu et les maladies qu'ils ont introduites - interdit et persécuté leurs pratiques religieuses au nom du Christianisme - interdit l'usage de leurs langues - déporté des peuples entiers et arraché les enfants à leurs familles au nom de la civilisation (je connais personnellement un Aborigène Australien nommé Billie, qui à l'âge de 7 ans a été arraché à ses parents pour être placé dans une "école". Il a cinquante ans aujourd'hui et n'a jamais pu retrouver sa famille) - ils ont aussi introduit l'argent et le consumérisme.
Certains Indiens d'Amérique eux-mêmes, sous l'influence des commerçants blancs dès le XVI ème siècle, se sont mis à surexploiter leurs territoires de chasse et de piégeage, pour se procurer par la vente des peaux, l'alcool, les armes à feu, les outils en métal, et d'autres choses que nous leur avions appris à convoiter. Il en est résulté la raréfaction de nombreuses espèces animales telles que le castor * qui à la fin du XIX ème siècle était devenu rarissime.
Le fait qu'actuellement le type I pur ait presque totalement disparu ne doit pas nous faire négliger la qualité de l'enseignement qu'il nous a transmis et que nous connaissons parfaitement.
Les valeurs de la civilisation de type II pur ou II/A
" Les enfants de la ville "
La seconde civilisation a selon les paléontologues 8 000 ans (villes de l'Inde, de la Turquie et de la Mésopotamie) et selon moi beaucoup plus (la civilisation des mégalithes implique de grandes communautés humaines pour déplacer ces pierres, donc des villes). Elle est fondée sur une transformation intensive du milieu pour l'agriculture, l'élevage et l'industrie.Pour elle la terre doit être " mise en valeur ", ce qui nécessite la propriété collective ou individuelle, donc de la diviser. Exploitation qui est encore accompagnée du respect de la terre " nourricière ", car elle a conscience d'en dépendre et craint les famines.
Elle est toujours associée à un mode de vie sédentaire : la ville, dont le cadre social est l'Etat.
Ses croyances spirituelles de base sont extrêmement diverses - allant du polythéisme au monothéisme - mais toujours établies par des Ordres religieux, de pratique collective et très souvent obligatoire, c'est la Religion d'Etat.
Son droit écrit est défini par l'Etat qui instaure pour le faire respecter: police, tribunaux et prisons. Elle reconnaît la nécessité de ce droit contraignant qu'elle respecte néammoins globalement pour ses avantages.
Sa structure politique a beaucoup de variantes qu'il est inutile d'énumérer, mais elle est toujours basée sur la ville et l'Etat qui se borne aux interventions nécessaires.
Son prototype est la civilisation traditionnelle des cités-états de Babylone à la Chine, en Inde, ou en Amérique des Incas, Mayas, Olmèques, Toltèques, et Aztèques.
La clé de voûte de sa philosophie est l'Ordre social.
Les valeurs de sa mutation: le type II mutant ou II/B
" Les enfants de l'État "
Cette civilisation provient de ce que le type II a connu une mutation au XVIII ème siècle en Europe avec le virage industriel, qui allait prendre l'importance que l'on sait au XX ème siècle. Elle est fondée sur une hyper-exploitation démentielle des ressources qui méprise totalement le milieu.
Elle ne respecte plus la terre qui à ses yeux n'est plus que le support mort de toutes les exploitation et pillages possibles. Elle vise même à se passer du support (cultures hydroponiques, c'est à dire sans terre)Elle est toujours associée à une mutation de la ville : la Mégalopole que l'État ne maîtrise plus, ce qui entraîne la disparition du cadre social.
Sa caractéristique est le refus de toutes les valeurs spirituelles, et donc elle abandonne les pratiques religieuses, ou produit des pratiques religieuses déviantes non intégrées dans un cadre social collectif : les sectes.
Son droit s'hypertrophie sans cesse à l'image de ses mégalopoles et de la complexité qu'elle génère. Du fait de cette hypertrophie le droit cesse d'être cohérent et intelligible. Il cesse donc d'être respecté et admis : il est subi.
Sa structure politique repose sur le rôle tout-puissant de l'État qui intervient dans des domaines de plus en plus vastes et privés, et ce quel que soit le système politique : capitaliste ou communiste, ou bâtard des deux, ou même Aristocratique.
Son prototype est notre civilisation moderne.
Sa philosophie n'a plus de clé de voûte : elle est fondée sur la pensée matérialiste qui génère la destruction et le chaos. Nota : Les deux mutations aberrantes I/B et II/B, ont une seule et unique cause qui est l'abandon des valeurs spirituelles authentiques dû à la cupidité, et la même conséquence qui est la destruction de la terre.
COMMENTAIRES SUR LA NAISSANCE DES VILLES
Pourquoi il y a t-il des villes ?En vérité nous ne le savons pas. En général l'explication avancée par les historiens et les préhistoriens, est que les hommes sont devenus sédentaires après l'invention de l'agriculture pour protéger leurs récoltes, que de là sont nés les villages qui en grossissant sont devenus progressivement des villes. L'idée est en gros : l'abondance alimentaire créé les villes.
Cette idée, bien que partiellement juste, ne me satisfait pas pleinement, et pour tout dire me paraît bien simpliste.
En effet :
De nombreux peuples sont devenus agriculteurs, tout en restant chasseurs-cueilleurs (et pêcheurs) ; ils vivaient en semi-nomades dans des villages de petites taille, qu'ils quittaient périodiquement pour aller chasser : c'est le cas de nombreuses tribus de Peaux-Rouges, dont les Pawnee par exemple, c'était aussi le cas autrefois de certaines tribus montagnardes asiatiques, c'est en fait le cas presque partout.Les peuples d'autres tribus, lorsque les ressources locales étaient suffisantes - qu'elles proviennent du gibier, du poisson, où de l'agriculture - sont devenus des sédentaires complets, mais n'ont jamais dépassé le stade du village ; alors même que parfois, l'abondance alimentaire dont ils disposaient auraient permis la vie d'une communauté importante : la ville. (C'est le cas notamment des tribus amérindiennes de la côte Nord Ouest : les Tlingits, les Kwakiutls, les Chinooks, dont les richesses incroyables provenaient uniquement de l'Océan Pacifique et des forêts)
En résumé :
Tous les peuples sédentaires ne sont pas forcément agriculteurs, à l'exemple des Kwakiutls notamment.Tous les peuples agriculteurs ne sont pas forcément sédentaires à l'exemple des Pawnee notamment, qui n'ont pas pour autant abandonné la chasse.
Tous les peuples sédentaires riches en ressources, agricoles ou non, n'ont pas pour autant créé des villes à l'exemple notamment des peuples de la côte Américaine du Nord Ouest.
5.03 Alors pourquoi les villes ?
Il y a, à mon avis une autre explication possible : le développement progressif d'une agglomération à partir d'un centre religieux et / ou commercial permanent. Cela est beaucoup plus logique. En effet nous savons que les peuples nomades organisaient périodiquement de grands rassemblements de tribus, dont les buts étaient multiples : célébrations religieuses, échanges commerciaux et humains permettant notamment les rencontres et les mariages exogamiques.
Ces fêtes - foires (les deux mots fête et foire ont la même origine étymologique) qui avaient généralement lieu aux belles saisons, duraient longtemps : souvent des mois. Les sites sur lesquels ces événements avaient lieu étaient le plus souvent choisis pour leur caractère sacré.
Lorsqu'en certains endroits particuliers du monde les religions institutionnelles sont apparues, comme en Mésopotamie, en Inde, ou en Amérique centrale, elles ont fondé les villes et leurs temples sur ces mêmes lieux de rassemblement.
Nota: et elles sont apparues avant que les peuples ne deviennent sédentaires; les exemples des Hébreux, des Aryas, et des Aztèques, notamment, le démontrent ; leurs religions respectives ont été créées à l'époque ou ces peuples étaient nomades.) elles ont bâti des temples sur ces sites. Ces temples sont devenus des lieux de pèlerinage permanents et ils étaient toujours associés à des commerces (comme à Delphes par exemple) donnant ainsi naissance à de grands établissements humains.Nourrir et faire vivre les prêtres et les commerçants ainsi que les pèlerins et visiteurs à conduit des hommes à exploiter ce filon et à s'établir à proximité : comme cultivateurs et artisans.
Telle est selon moi l'origine de la plupart des agglomérations antiques ; du reste de nombreux exemples le prouvent; à commencer par celui des Aztèques (les Mexicas comme ils s'appelaient eux-mêmes) qui étaient des chasseurs nomades et qui ont fondé en 1325 sous la conduite de leur clergé leur capitale : une misérable bourgade * de huttes autour du temple de leur Dieu maléfique Uitzilopotchli.
* Bourgade qui allait devenir Mexico-Tenochtitlan, la tête de leur Empire - Le cas de Mexico est celui d'une fondation délibérée, d'autres cas doivent correspondre à mon idée de fondation plus ou moins due au hasard.Il est également vraisemblable que dans bien des cas, un clan où une tribu se soit approprié un site religieux pour l'exploiter de cette façon, en monopolisant la prêtrise et le commerce qui lui était associé, fondant ainsi la première société injuste.
Ces rassemblements d'hommes issus de nombreuses tribus et ne parlant pas la même langue, hors du contrôle habituel de leur vie tribale, ont dû voir naître de nombreux conflits pour diverses raisons, notamment la possession des biens ainsi rassemblés. De là est née sans doute dans l'esprit des prêtres et des commerçants dirigeants ces premiers embryons de cités, l'idée de la nécessité d'y mettre de l'ordre ; ce fut la naissance des États avec tout ce qui en est le corollaire : la hiérarchie, l'écriture, l'administration, l'armée, la police, les lois, les tribunaux, les magistrats et les prisons. Corollaires qui étaient jusque là ignorés des peuples pratiquant le Chamanisme.
En effet nulle part les peuples agriculteurs pratiquant exclusivement le Chamanisme n'ont créé de villes : les villes sont essentiellement la conséquence des Religions, et de leurs Églises.En outre ces premières cités se sont très vite enrichies, chose jusqu'alors inconnue des chasseurs nomades ou semi-nomades pour deux raisons très simples : ce mode de vie ne le permet pas, et qu'en outre ils ne le souhaitaient pas.
Supposons que vous possédiez 1 millions de $, cela correspond aujourd'hui approximativement à 100 Kg d'or, vous amuseriez vous à les porter sur votre dos, ou fût-ce même à dos de cheval ? Du reste qu'en feriez vous ? L'or n'est pas de première nécessité Elles ont dû très vite être l'objet des convoitises ou de l'hostilité des nomades, ce qui les a amené à se protéger en recrutant des mercenaires ou en formant des armées, et simultanément à vouloir agrandir leurs territoires, à la fois dans le but de mieux se protéger des nomades et dans celui de s'enrichir davantage, de là sont nés les Royaumes et les Empires, puis finalement les états modernes. Quand ce modèle fut créé, ces cités sont allées en fonder d'autres, de sorte qu'elles ont essaimé un peu partout , mais la cause première est celle que je crois.Nous remarquerons, à ce sujet que : Les premières Religions institutionnelles ont précédé les cités, pour avoir fondé celles-ci.
Les premières cités ont vraisemblablement précédé l'agriculture intensive.
Les premières cités ont précédé les États.
L'état, l'administration, la paperasse (connue de toutes les cités sans exception, même de celles à l'âge de la pierre : l'Égypte des Pharaons, le Mexique de Moctezuma connaissaient le papier, les inventaires, les procès-verbaux etc, ) l'armée permanente, les guerres intensive de conquêtes, le droit, les tribunaux, la police et les prisons, les injustices en tout genre, en sont la conséquence avec leurs prolongements : le crime et le vol.
Il n'y a aucun exemple qui contredise cela, car tant que les chasseurs/agriculteurs ne se sont pas convertis aux Religions institutionnelles - qu'elles soient Polythéistes, Monothéistes, voire Animistes comme dans la Chine primitive - ils n'ont fondé aucune cité, tout au plus des villages, ce qui est totalement différent.
La création des villes marque une autre étape importante : celle de la rupture de l'harmonie immémoriale de l'homme et de la terre.
J'ajouterai enfin qu'en Europe il nous est très difficile de connaître la culture qui a précédé les villes. En effet l'Église Catholique a systématiquement interdit, et fait disparaître, les anciennes pratiques religieuses considérées sous l'appellation qui est restée péjorative de "paganisme" *.
Nota: les mots paganisme et paysan ayant la même origine étymologique, nous sommes amenés à en conclure que le paganisme était la religion des paysans, par opposition au Christianisme la religion des citadins.De plus la même Église a fait disparaître l'ancienne prêtrise (les druides notamment), mais surtout a brûlé, ou détruit, tous les écrits - entre autres ceux en écriture runique - qui relataient notre passé. C'est ainsi que les Celtes, les Germains et toutes les autres tribus indo-européenne ont été acculturées (comme plus tard, nous-mêmes allions acculturer les Peaux-Rouges) et qu'aujourd'hui leurs descendants sont totalement ignorants de leur propre histoire !
5.04 Analyse des aspects positifs et négatifs
de ces deux types de civilisation et conclusion.
LES RAISONS DES MUTATIONS
La mutation du type I pur : le type I/B, n'est qu'un avatar somme toute assez limité provenant d'une hypertrophie de l'élevage. Il a tout de même détruit une grande partie de l'Afrique, et des zones entières en Australie et en Amérique, mais ses dangers sont relativement contenus par la puissance du type II/B qui a quasi monopolisé la propriété et l'exploitation de la terre.La mutation du type II pur : le type II/B, en raison de son ampleur planétaire actuelle, est de loin la plus lourde de conséquences néfastes. Elle fut causée par le développement de l'industrie et de la pensée matérialiste : le type II/B en est en quelque sorte l'aboutissement logique et inéluctable de l'évolution du type II/A.
C'est pourquoi nous pouvons considérer qu'il n'y a dans le fond que deux types : I et II. De toute évidence il y a une très grande variété de modes de vie humains constituant en quelque sorte les différents dosages des deux types et de leurs deux mutations, dans une même nation ; plusieurs types peuvent même actuellement coexister au sein d'un même pays, voire d'une même population, mais si l'on prend la totalité de ces critères comme base, l'on se rendra compte que toutes les sociétés civilisées, contemporaines ou du passé, peuvent être classées dans l'un de ces quatre groupes.
L'ANTAGONISME HISTORIQUE DES DEUX CIVILISATIONS-TYPES
Il y a entre ces deux types de civilisation un antagonisme irréductible en soi, depuis toujours: les valeurs de la Liberté d'une part, et de l'Ordre Étatique d'autre part, sont inconciliables.
Les nomades considérent avec horreur et mépris les villes, dans lesquelles ils voient des sépulcres malsains et une offense faite à la terre qui doit rester pure, donc intacte. Les citadins pour leur part, considérent avec mépris ce mode de vie "primitif" ou "barbare", et avec dégoût ces hommes hirsutes, "sauvages" et "paresseux" *, qui menacent leurs propriétés.
En Eurasie et au Moyen Orient, les Hittites, les Hyksos, les Scythes, les Parthes, les Turks, les Huns, et les Mongols ont été pendant plusieurs millénaires la terreur et l'obsession de tous les Royaumes et Empires : de la Grèce à la Chine, en passant par l'Égypte des Pharaons. C'est pour se protéger de ces nomades - "Xiong Gnu" en Chinois - que fût édifiée la grande muraille de Chine que les nomades Mongols passèrent quand même du reste en 1213 (et ils prirent Pékin en 1215). Si les 200.000 Huns conduits par Attila échouèrent en 451 aux Champs Cataloniques, près de Chalons-sur-Marne, face à l'armée de coalition Romano-Franco-Wisigothique sous les ordres d'Aetius ; par contre Gengis-Khan - né en 1167 - lui, établit le plus grand empire de la Terre ; qui allait de l'Europe (Zagreb, Budapest et Moscou) à la Corée : Iran, Chine Pakistan et une partie de l'Inde, incluses. Après avoir pris une ville les Mongols intégraient dans leurs rangs les artistes - les artisans - les jeunes femmes et les enfants, qui devenaient Mongols, et tuaient tous les autres sans exception ; puis ils rasaient et brûlaient la ville.
En Amérique, les Aztèques étaient soumis aux pressions constantes des "Chichimèques" (terme Aztèque signifiant barbares) en fait sans doute les tribus Apaches, Navajos, Kiowas et Comanches, mais pour dominer les citadins il manquait à ces tribus l'atout essentiel des Mongols: le cheval, qui n'allait arriver en Amérique qu'avec les Espagnols de Cortez en 1519.
En Europe les guerres des nomades pour balayer les villes de la terre n'ont pris fin que récemment. En Décembre 1241, l'un des anciens lieutenants de Gengis Khan : Subotai, traversa le Danube avec la ferme intention de prendre l'Autriche d'abord, puis l'ensemble de l'Europe - et son succès semblait certain - quand, en février 1242 un messager lui apporta la nouvelle de la mort du grand Khan Ogodai. Il pensa que la conquête de l'Europe pouvait attendre, et fit retraite avec son armée pour participer au Kuriltai le grand conseil qui devait choisir un nouveau Khan. A la suite de quoi l'Empire des Mongols fut divisé. Ce décès sauva l'Europe des Mongols, car aucune puissance militaire ne pouvaient s'opposer efficacement à ces redoutables cavaliers-archers, soutenus par une organisation et une logistique sans pareilles à l'époque. Les dernières tentatives furent celles de Tamerlan mort en 1405.
Nota : si ces questions vous intéressent je vous recommande de lire "Histoire de l'Archerie" de Robert Roth - Editeur Max Chaleil, ainsi que "Gengis Khan conquérant du monde" de René Grousset - aux éditions de Crémille, dont ces informations sont tirées.Finalement la conversion des Mongols au Bouddhisme les transforma en pacifiques chasseurs/pasteurs, ce qui écarta définitivement le danger qu'ils représentaient, notamment pour les Indo-Européens.
Ayant éliminé - par chance - les guerriers nomades d'Eurasie, les citadins allaient les retrouver en Amérique : les Indiens. Ils ont lutté contre eux de la même manière qu'en Europe, bien que les Peaux-Rouges aient très bien accueilli les hommes blancs et toléré à tort que des villes s'implantent chez eux ; ce qui s'avéra ensuite avoir pour eux les conséquences catastrophiques que l'on connaît. (Mais contrairement aux Mongols, les Indiens des forêts et des plaines d'Amérique du Nord avaient néanmoins l'excuse de ne jamais avoir vu de ville auparavant !)
Aujourd'hui la victoire des Fils de Caïn est bien établie sur toute la terre et il ne reste plus que des vestiges du mode de vie des Fils d'Abel. Mais la terreur que ceux-ci nous ont inspirée pendant des siècles, marque encore vivement nos esprits, et a formé toutes nos idées à ce sujet depuis les bancs de l'école primaire. C'est pourquoi notre façon habituelle de penser sur ce sujet est erronée elle aussi. Notre préjugé très fort habituellement est de distinguer les "nomades-chasseurs-sauvages-primitifs-affamés", des "sédentaires-agriculteurs-civilisés-rassasiés", alors que les nomades sont parfois sédentaires, (en petits villages) souvent agriculteurs, toujours civilisés, et rarement dans la pénurie.De plus nous confondons allègrement la nomadisation - qui est une exploitation des ressources naturelles exigeant des déplacement cycliques, mais invariants - avec l'errance ou le vagabondage.
Or la civilisation de type I (et ses différents aspects, dont la nomadisation) a ses propres règles très bien structurées d'organisation, ce que ne perçoivent pas les esprits habitués à la vie sédentaire, et vivant dans le contexte de la civilisation de type II/A ou II/B.
Les Aborigènes d'Australie par exemple - que nous pensons être extrêmement primitifs - se déplacent à pied en petites bandes sur des distances considérables, à la fois parce qu'ils savent à quelle période il convient d'être à tel endroit pour en exploiter les ressources, mais aussi parce qu'il leur est nécessaire à un moment précis de l'année de se concilier les esprits ancestraux de la terre qui vivent dans certains lieux. En aucun cas "ils n'errent". Il n'y a que le citadin qui puisse se perdre dans la nature ou qui vagabonde, jamais un Enfant de la Terre !
QUE SONT DEVENUS "LES ENFANTS DE LA TERRE" ?
De leur côté les Fils d'Abel, les chasseurs - guerriers - nomades - amoureux de la terre, n'ont pas disparu : ils ont été dominés et englobés dans les civilisations de type II/A et II/B. Ils ne s'y sentent évidemment pas heureux, alors ils sont discrets. Quand ils ne sont pas dans des "réserves", ils vivent loin des grandes villes, et se réfugient dans les métiers peu altérés par le monde moderne. Leur nostalgie de la terre intacte est très grande. Selon leur tempérament ils sont artisans, artistes, agriculteurs biologiques, jardiniers, paysagistes, petits éleveurs, chasseurs professionnels, pêcheurs, bûcherons, forestiers, guides de montagne, rarement - comme moi - insérés (plutôt mal du reste !) dans le monde du commerce et des affaires, parfois marginaux, et toujours incompris des citadins comme dans le passé.C'est pourquoi ils ne parlent pas, ou qu'entre-eux. Ils ont oublié qui ils sont, car pendant des siècles nous les avons acculturés, et certes ils ne sont plus des guerriers - pour la plupart - mais leurs goûts n'ont que peu changé. Ils sont souvent portés sur la spiritualité, mais ils ne savent dans quelle voie se diriger pour cela, car les pseudo-religions et philosophies qu'on leur offre en pâture leur paraissent aberrantes. Souvent aussi ils aiment instinctivement les Indiens. Si, en général, ils n'analysent pas vraiment en profondeur le pourquoi de la situation actuelle, ils sont cependant tous d'accord pour estimer qu'elle est très mauvaise, et cela les attriste ; mais ils en prennent leur parti.
Ils sont résignés, mais ils n'ont pas le droit de l'être - car ils sont la semence qui ne meurt pas - car c'est pour eux que j'ai écrit ce livre, et surtout car c'est de leurs valeurs : Spiritualité et Liberté que naîtra la nouvelle civilisation. En effet sauver la biosphère - chose indispensable à notre survie - et rétablir une civilisation authentique, exige que nous fassions appel aux valeurs spirituelles chamaniques des peuples " chasseurs/nomades " du type I, tandis que sauver l'humanité des dangers qu'elle a elle-même créés, exige que nous fassions appel aux ressources scientifiques et technologiques des peuples citadins du type II/B.
I/I Les valeurs de la civilisation de type I pur ou I/A.
Rappelons-nous que dans la bible, Dieu accepte le sacrifice d'Abel et refuse celui de Caïn, c'est pourquoi de jalousie, Caïn tua Abel. La Bible dit donc elle-même que Dieu préfère la civilisation de type I.Les atouts remarquables de cette culture sont en effet les suivants :Elle croit que la nature est une manifestation Divine, et donc que tout est vivant - que tout est lié - que tout est Dieu.
De ce fait elle respecte la terre, les animaux, les arbres, le paysage ; en fait l'ensemble du cadre naturel de vie de l'homme. Sa relation avec le monde est une relation de parenté. (Les Sioux terminent toujours leurs prières par "Mitakuye oyasin" - "All my relatives" - "Tous mes parents" - ce concept englobant toutes choses.)
Cette Foi l'amène à désirer que le monde qu'elle aime et vénère reste pur et intact, donc inchangé. C'est pourquoi elle le transforme le moins possible.
Cette attitude, de ce fait protège les richesses naturelles qui sont transmises intactes de génération en génération.
La vie au sein de la nature est une contemplation permanente des merveilles du monde, qui l'amène à comprendre l'insigifiance des hommes, et de cela naît une attitude empreinte d'humilité envers Dieu et sa manifestation matérielle : la terre et le ciel.
Elle considère que le monde matériel n'est que le reflet - l'ombre en quelque sorte - du monde spirituel, et que le but important de l'existence est après la mort d'ici, de continuer une existence éternelle auprès de Dieu.
Cette foi l'amène à désirer ardemment ce retour au monde spirituel, de là naissent spontanément des pratiques de purification et un comportement empreint des huit qualités précédemment énumées dont les pricipales, sur le plan extérieur, sont : le courage, la patience, la fidélité et la générosité.
Ce désir a pour corollaire le rejet de tout ce qui pourrait faire obstacle à sa réalisation : la vie sédentaire en milieu artificiel - le travail servile - l'écriture qui fixe et tue le flot de l'esprit vivant - l'industrie - une vie complexe entraînant la dépendance envers les choses - l'État fixant des normes arbitraires de comportement.
De là naissent une prééminence des valeurs individuelles sur les valeurs collectives et le respect par le groupe de chaque démarche humaine individuelle. La différence individuelle est conçue comme un enrichissement collectif.
De là naît - incidemment - la conviction que le retour au monde spirituel est le destin normal des hommes. Ceux qui ne l'obtiennent pas, tenus de renaître ici pour se purifier, étant considérés comme des exceptions regrettables.
De là naît aussi l'absence totale d'intérêt pour la Science matérielle, et pour la Technologie dépassant le niveau de technologie nécessaire à son mode de vie, c'est pourquoi elle reste à un stade que la civilisation de type II a qualifié de "primitif".
De là naît enfin l'aversion pour la civilisation de type II, jugée comme une monstruosité.
I/II Les valeurs de la civilisation de type I mutant ou I/B.
Je ne vois strictement rien de positif à analyser dans cette culture dont l'extension doit être vigoureusement combattue, particulièrement en Afrique en raison des dommages qu'elle cause à l'environnement végétal et animal. Le mythe romanesque du "Chevalier du désert" recouvre une toute autre réalité qui est sordide : l'orgueil, l'esprit de possession, l'irrespect de la nature, et la violence, le tout déguisé sous l'appellation abusive d'honneur. Son seul mérite est de permettre la vie humaine en milieu désertique, ce pour quoi elle a effectivement conçu des techniques admirables. Mais n'oublions pas qu'elle s'est en quelque sorte adaptée à un milieu qu'elle a elle-même largement contribué à créer, et en tout cas au moins à développer.Il reste que la passion des hommes pour la possession, fût-ce des troupeaux, est à combattre partout et toujours. N'oublions pas que ces éleveurs sont responsables entre autres: de la transformation de savanes fertiles en désert - de la disparition ou de la raréfaction de nombreuses espèces animales (principalement les carnivores : lions, léopard, guépards, pumas, jaguars, ours, loups, coyotes, thylacine de Tasmanie et d'Australie, etc.. mais aussi d'espèces herbivores telles que l'oryx beisa et diverses antilopes en Arabie - diverses espèces de kangourous en Australie - du bison , des antilopes Pronghorn en Amérique notamment ) - et de la disparition de la grande prairie d'Amérique du Nord.
En fait cette culture engendre des risques pour la terre aussi graves que la civilisation industrielle, ce qui n'est pas perçu, les éleveurs étant - à tort - réputés aimer la nature. Ils aiment leurs bêtes pour ce qu'elles leur rapportent *, un point c'est tout !
* Quant à la fonction de production de viande, nous savons que celle-ci est mondialement largement excédentaire, et que pour notre santé la consommation de viande d'élevage devrait être largement revue à la baisse au profit des céréales, des légumes, des fruits, des produits de la mer et du gibier, particulièrement de la viande des cervidés pauvre en graisses nocives. Entretiens de Bichat et cf page sur l'alimentation.
I/III Valeurs de la civilisation de type II/A,
et de sa mutation : le type II/B.
L'ambition de la civilisation des fils de Caïn - du type II pur ou mutant - est de nature totalement divergente d'avec ce qui vient d'être dépeint sur la culture de type I pur. C'est la négligence de ses devoirs envers Dieu et son oeuvre, qui est à la fois la raison de ses réussites : la Science et la Technologie, et la cause de ses problèmes : ceux décrits précédemment. C'est pourquoi nous pouvons englober les types II/A et II/B dans une seule analyse.En effet les caractéristiques de cette culture de type II sont les suivantes :
Soit elle croit que la nature est mise au service de l'homme par la Divinité conçue comme étant Elle-même différente de sa création (la Bible), que seul l'homme a une âme - donc que tout ce qui n'en a pas, est "mort" - que tout lui est subordonné, que tout est séparé, que rien en ce monde n'est Dieu. Le Paradis comme l'Enfer étant "ailleurs".Soit type II/B elle croit que Dieu n'existe pas.
De ce fait elle ne respecte pas la terre, les animaux, les arbres, le paysage, qui doivent être "aménagés" pour créer le cadre de vie de l'homme.
Sa relation avec le monde est donc une relation de conflit.
Sa conviction est que la nature n'est pas un cadre de vie agréable pour l'homme, cela l'amène à désirer que le monde soit "civilisé" par son action. C'est pourquoi elle le transforme le plus possible. Elle pense que sans cet aménagement l'homme survit difficilement, dans des conditions dont elle ne veut pas ; elle crée le mythe de la famine du chasseur.
Cette attitude gaspille ou détruit les richesses naturelles, qui de ce fait, ne peuvent plus être transmises intactes de génération en génération car l'action de chaque génération les dégrade pour la suivante.
La vie au sein des villes et la vue de ses réalisations matérielles l'amènent à oublier la puissance de la Nature et l'insigifiance des hommes. De cela naît une attitude empreinte d'orgueil insensé envers la Source-Mère et sa manifestation matérielle : la terre et le ciel.
Elle considère : soit Type II/A, que le Paradis est dans "l'au-delà" et que la terre est "une vallée de larmes" (Judaïsme - Christianisme - Islam - Hindouisme.), soit type II/B que seul le monde matériel existe. En conséquence le but important de l'existence devient de rendre celle-ci ici la plus agréable possible, et pour celui ou celle qui croit en Dieu, d'atteindre le Paradis et d'éviter l'enfer.
Ces croyances l'amènent : soit type II/B, à désirer ardemment le plus possible et tout de suite la satisfaction des sens, et donc les moyens de les satisfaire par le pouvoir et l'argent ; soit type II/A, à des pratiques ascétiques de privation pour aller au "Ciel" ou se libérer de "la vallée des larmes". De là naissent les comportements erronés longuement décrits précédemment dans ce site. Fautes commises sans aucune limite pour le type II/B, mais avec des restrictions dues à la Religion pour le type II/A.
Ces désirs ont pour corollaire le rejet de tout ce qui pourrait faire obstacle à leur réalisation : la vie en milieu naturel où les possibilités de plaisirs sensuels sont considérées - à tort - comme étant restreintes (il y a plus de partenaires sexuels en ville qu'en forêt.) et le développement de tout ce qui permet de jouir davantage en "aménageant" : les villes, et l'industrie pour produire les biens. Cela crée évidemment des obligations : le travail servile nécessaire à l'Industrie et au gain d'argent ; l'écriture, et aujourd'hui l'informatique, qui permet de fixer la connaissance et de gérer la complexité ; une vie agitée entraînant la dépendance envers la ville, le travail, la société, et toutes les choses ; la création de l'État pour gérer et fixer des normes arbitraires de comportement. De ces obligations naissent : les lois, la police, les tribunaux et les prisons (qui sont inconnus du type I/A) donc les criminels, puisque ces institutions prennent en charge une responsabilité autrefois individuelle.
De tout cela naît une prééminence des valeurs collectives sur les valeurs individuelles et le rejet par le groupe de chaque démarche humaine individuelle considérée - dans le contexte du types II - comme constituant une menace envers l'ordre public. La différence individuelle est donc conçue comme un danger collectif.
De là naît la conviction pour les civilisations religieuses de type II/A (comme l'Inde) que le retour au monde spirituel est le destin exceptionnel des hommes. Ceux qui ne l'obtiennent pas, tenus de renaître ici pour se purifier, étant considérés comme la norme.
De là naît par conséquent l'intérêt pour la Science matérielle et la Technologie, et donc leur développement.
De là naissent comme résultante, les 16 dangers fondamentaux qui aujourd'hui menacent la survie même de l'humanité.
De là enfin, naît l'aversion pour la civilisation de type I, jugée comme une étape primitive de l'humanité.
CONCLUSION
SUR LES ASPECTS POSITIFS ET NEGATIFS
DES DEUX TYPES
Les propos à ce sujet, de Tacha Ushté rapportés par Richard Erdoes dans "De mémoire indienne", sont extrêmement édifiants:" Avant que nos frères Blancs viennent nous civiliser, chez nous pas de prisons. Nous n'avions donc pas de criminels. Vous ne pouvez pas avoir de criminels sans une prison. Nous n'avions ni serrures ni clés, et ainsi nous n'avions pas de voleurs. Si un homme était trop pauvre pour avoir à lui un cheval, une tente ou une couverture, quelqu'un les lui donnait. Nous étions trop primitifs pour accorder grande valeur à la propriété privée. Les choses que nous désirions, c'était dans le but de nous en débarrasser, d'en faire cadeau. Nous n'avions pas d'argent, et par conséquent la valeur d'un homme ne pouvait pas être mesurée à son argent. Nous n'avions pas de droit écrit, pas de procureurs, pas de politiciens ; par conséquent, nous ne pouvions pas tricher. Nous étions vraiment mal partis quand l'homme blanc est arrivé, et je ne sais vraiment pas comment nous pouvions nous tirer d'affaire sans ses principes fondamentaux, absolument indispensables, paraît-il, dans une société civilisée."L'on voit bien à cette lecture que nous devons adhérer résolument aux valeurs spirituelles de la civilisation de type I pur: c'est à dire celle des "enfants de la terre"
Nous voyons aussi que le seul acquis positif de la civilisation de type II
c'est la Science et ses applications.
C'est pourquoi tout est à rejeter dans les types I / B et II A ou B, Sauf cet acquis scientifique et technologique.
Nota: malgré des similitudes superficielles, les courants de pensée politique actuel dits "vert" ou "écologique", et new age ne doivent pas être confondus avec ce retour aux valeurs des "enfants de la Terre" .
Le modèle d'écodéveloppement des "enfants de la terre"
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Updated October 16, 2003
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