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 Athanor des connaissances et du futur

"La Faculté du Cosmos, un site qui fonde les bases justes d'une nouvelle Vie pour l'Humanité". Ampéwi Nunpa

Fondation Ampéwi Numpa

Ecole des futurs dirigeants du monde

 Cours 6

LE MODELE D'ÉCO-DÉVELOPPEMENT

de la civilisation des "enfants de la terre"

(Images sur le site original) 

6.01 La réhabilitation des Amérindiens

 

Aucun peuple n'a jamais été autant étudié par les ethnologues, et malgré ce, l'idée qu'en général nous nous faisons d'eux est totalement erronée. Ils en souffrent, car eux aussi regardent les Westerns et savent que nos excuses pour justifier ce que nous leur avons fait sont mensongères. Ces mensonges sont devenus pour le public une vérité historique, or vis-à-vis de mes amis indiens, je me dois de rétablir - ne fut-ce que brièvement - la vérité sur les faits essentiels.

Pour les déposséder de leurs terres nous avions un discours de mauvaise foi, qui est toujours cru de nos jours. Aujourd'hui je désire rétablir la vérité par devoir envers mes amis ; passons donc en revue nos erreurs ou mensonges à leur sujet et au sujet de leur terre :

I - La principale raison invoquée par les blancs pour justifier leur action spoliatrice était que :
" Ces vastes terres cultivables et exploitables ne peuvent rester une réserve de chasse pour des sauvages qui refusent l'agriculture ".

" l'Indien inculte et trop paresseux, est incapable de travailler la terre. "

La réalité est sensiblement différente : les " sauvages des deux Amériques qui ne connaissaient pas l'agriculture " nous ont appris à cultiver des plantes qu'ils avaient sélectionnées pendant des millénaires: l'hévéa pour le caoutchouc, le café, le chocolat, le tabac, les tomates, les pommes de terre, les topinambours, le manioc, le maïs, les courges, les fèves, les haricots, les melons, les pastèques, les piments et j'en oublie !

Les Indiens créèrent le maïs par la sélection de la téosinte
Sans ce travail des Indiens, nos tables seraient bien pauvres. A Valdivia sur la côte Pacifique de l'Equateur en Amérique du Sud, des archéologues ont découvert une civilisation agricole sédentaire florissante datant de plus de 6.000 ans avant J.-C., dont les céramiques sont admirables. L'agriculture des Indiens est aussi ancienne que celle de Mésopotamie si ce n'est plus. Même les tribus nomades pratiquaient une agriculture légère.

Selon certaines sources la culture du maïs aurait 80.000 ans d'ancienneté ! cela ne me paraît pas impossible dans la mesure où l'étude de la dentition humaine donne à penser la même chose, certains scientifiques estiment en effet, que l'Homo Erectus était déjà un petit agriculteur en raison de la découverte d'outils de pierre ne pouvant s'expliquer que par un usage agricole. 

De toute façon les blancs pouvaient difficilement donner le nom d'agriculture aux cultures mixtes des Indiens, c'est à dire des plantes d'espèces différentes, venant à des moments différents de l'année, les unes pouvant également servir de tuteurs aux autres. Cette agriculture intelligente leur apparaissait comme "sauvage."
Si les Peaux-Rouges ne nous avaient pas légué leurs plantes cultivées...
il se serait passé notamment, que : les Italiens ne connaîtraient pas la sauce tomate, la polenta et les melons ; les Belges ne mangeraient pas de frites ; les Suisses pas de chocolat ; les Thaïs se passeraient de piments ; Davidoff n'aurait jamais connu le tabac, et tout le monde se passerait de café.

Pour soumettre de nombreuses tribus la destruction de leurs champs cultivés était systématique, c'est ainsi par exemple que Georges Washington donna l'ordre au Général John Sullivan de " ne pas conquérir mais de détruire le territoire indien ". Sullivan obéit, rasa 40 villages, détruisit 160.000 boisseaux de blé, et saccagea une telle quantité de champs et de vergers que les Indiens le surnommèrent " Corncutter ", le coupeur de mais ". (L'Indien d'Amérique de Flammarion). Les blancs détruisirent de même les vergers de milliers de pêchers des Apaches, etc, la même politique fut pratiquée avec les bisons : "Chaque bison tué est un Indien mort " disaient les généraux Américains.

II - La seconde raison invoquée était :

« L'absence de civilisation et d'écriture »

« La conquête par les blancs de ce continent est voulue par Dieu pour civiliser les sauvages. »

Voyons ce qu'il en est vraiment :

Les jeunes Etats Unis d'Amérique ont calqué leur Constitution sur celle de la Confédération des 6 Nations Iroquoises qu'admirait Benjamin Franklin.

En 1830 le Président Andrew Jackson a confisqué au nom de ce principe les terres des Cherokees " sauvages "

Lesquels Cherokees en 1821 - grâce à un génie nommé Sequoyah - avaient inventé un alphabet ; construit une imprimerie ; éditaient un journal dans leur langue et avaient traduit des passages de la Bible car beaucoup étaient chrétiens ; ils habitaient des maisons ; avaient de vastes plantations et même des esclaves noirs ; pour mieux vendre leur production de coton ils avaient construit une usine textile.

Cela n'a pas empêché les U.S.A de les déporter en Oklahoma, ce qui amena la destruction de ce peuple qui était entrain de rédiger une Constitution, car il souhaitait adhérer à la Fédération Américaine.

De 1813 à 1814, ces mêmes Cherokees avaient combattu aux côtés d'Andrew Jackson à Horseshoe Bend, pendant la guerre des Creeks. Au cours d'une bataille un Cherokee avait sauvé la vie de Jackson. Belle reconnaissance de sa part ! Passons….

Les Espagnols après avoir brûlés au nom de la religion Catholique les livres des Mayas et des Aztèques - ce qui est une perte irréparable pour l'humanité - affirmaient que ceux-ci ne connaissaient pas l'écriture ! Cette idée est encore très répandue: les indiens sont par définition des sauvages, qu'ils aient créé une écriture serait parfaitement inconvenant !

Les langues indiennes sont le reflet d'une vaste culture, et disposent de mots précis pour tout, contrairement aux nôtres qui ont de nombreuses lacunes. Par exemple les Sioux pour s'exprimer couramment utilisent en Lakota un vocabulaire riche de plus de 15.000 mots. Nous le savons notamment, parce que les spécialistes ont calculé que Tatanka Yotanka plus connu sous le nom de Sitting Bull, a utilisé 15.000 mots dans ses discours adressés aux Blancs, et consignés dans les archives des U.S.A. La langue française est plus riche en mots, mais lorsque l'on sait qu'un Français moyen n'emploie de celle-ci en moyenne que 1.500 à 2.000 mots, qui doit être qualifié de primitif ?

Les Européens qui partirent à la conquête des Amériques aux XV ème et XVI ème siècles venaient de l'Europe de l'Inquisition où l'on brûlait et écartelait les gens en place publique, qui pratiquait les tortures les plus épouvantables au nom de la Religion, qui ignorait l'hygiène et la science. Ils découvrirent et détruisirent au Mexique, au Yucatan et au Pérou, et même en Amérique du Nord des civilisations en avance sur celles de l'Europe de l'époque.

Les Européens n'avaient pour avantage face aux tribus ou aux Empires Indiens, que les armes à feu, leurs armures d'acier, leur insatiable cupidité et leur totale absence de scrupules, car tous les témoignages de la conquête s'accordent à reconnaître que nous fûmes bien accueillis par les Indiens, sans l'aide desquels jamais les premiers colons n'auraient survécus. Telle est la vérité.

Nota:

Sur l'admirable Valdivia lisez " Valdivia. La découverte de la plus ancienne civilisation d'Amérique " par Peter Baumann aux Éditions de Robert Laffont.)

Sur l'ahurissante histoire de Cherokees, je vous recommande de lire " La piste des larmes " roman historique de William Humphrey, paru chez Gallimard.)

La langue sioux n'a pas de jurons, pas de mots obscènes. Bien sûr ils ont des mots pour désigner les choses du sexe, mais ils ne leur vient pas à l'esprit que des mots désignant l'union de deux corps dans la joie puissent tenir lieu de juron ou d'insulte. Je crois que nos jurons ne sont que le reflet de ce que nous sommes : des névrosés agressifs ; cette agressivité liée au sexe provient de plusieurs siècles de frustration, laquelle vient elle-même de notre culture judéo-chrétienne.

Certains voient en l'Indien une " brute primitive ", d'autres voient en lui un "noble sauvage écolo". Il n'est ni l'un ni l'autre. L'Indien est simplement un homme pragmatique et profondément religieux, qui a su s'adapter admirablement à son milieu et aux aléas de son histoire.

Ce qui fait l'Indien ce n'est pas la race, ce ne sont pas les plumes !

Etre Indien c'est un état d'esprit, une certaine relation avec la terre

 

 Washakié chef des Shoshones qui prit, à 70 ans, les 6 scalps de ceux qui avaient tué sa femme et ses enfants mourut et fut enterré avec les honneurs de l'armée américaine le 20 février 1900.

J'ajouterais qu'il est bien dommage pour nous, que les USA aient toujours refusé l'adhésion des Nations Indiennes qui souhaitaient fonder un Etat intégré aux Etats-Unis d'Amérique.

Nous nous sommes appauvris nous-mêmes, en ne laissant pas à certaines tribus la jouissance de leur territoire, et la liberté d'y vivre comme elles l'entendaient. Nombreux étaient les blancs des deux sexes qui préféraient vivre avec les Indiens, leur nombre croissant fit que Lincoln fit voter une Loi pour punir ces " renégats ".

Le refus de l'indianité a été, et est encore, le combat d'un monde matérialiste et marchand qui ne tolère pas cet autre modèle de civilisation, car il pense que celle-ci menace son pouvoir et ses intérêts.

6.02 Extrait de 500 ANS DE RÉSISTANCE INDIGÈNE

tiré de Oh-Toh-Kin, vol.1 no 1, hiver/printemps 1992

Ce n'était non pas une « Découverte », mais plutôt un holocauste des indiens d'Amérique!

Jusqu'à tout récemment, le taux de population généralement reconnu des indigènes à la veille de 1492 se situait autour de 10 à 15 millions. Ce chiffre est toujours reconnu par les individus et les groupes qui voient en 1492 la « Découverte » au cours de laquelle quelques millions d'Indiens seulement y ont laissé leur peau - la plupart à cause des maladies "  
Des données démographiques récentes dénombrent un taux de population indigène se situant entre 70 et 100 millions de personnes: dont environ 10 millions en Amérique du Nord, 30 millions en Méso-Amérique et entre 50 et 70 millions en Amérique du Sud, ce qui signifie notamment que les techniques douces de ces peuples permettaient la vie de grandes communautés.

6.03 L'enseignement écologique des peuples premiers

Tout en faisant preuve d'une sagesse que l'on pourrait qualifier de " millénaire ", les sociétés autochtones ont toujours entretenu des relations très étroites avec l'environnement. Avec un mode de vie fortement influencé par la nature, ces sociétés traditionnelles pourraient d'ailleurs servir de modèle aux sociétés modernes en ce qui a trait à la gestion et à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles dans le grand écosystème de la planète.

Pour l'Autochtone, la Terre est notre mère à tous, car elle nourrit tous les peuples qui l'habitent. Face à cette mère nourricière, il devient primordial que tous, et chacun, fassent preuve de responsabilité et de discernement dans l'utilisation qu'ils en font, d'autant plus que l'Homme ne possède pas la Terre.

Dans le concept du cercle, l'Autochtone s'accorde le même niveau d'importance environnementale que l'animal et l'arbre qui l'entourent. Tous les éléments de la création possèdent une âme et font partie de cette grande chaîne de relations qui assure la communication entre tous et chacun. L'existence et la survie de chaque élément doit alors être une priorité, car le fait de briser l'un des maillons risquerait d'entraîner l'anéantissement de la chaîne au complet. L'Autochtone a compris que l'avenir de la chaîne passe par le respect de chacune de ses composantes.

Pour se borner au plan économique, cette approche se résume à l'analyse de ce dilemme : les ressources naturelles perpétuellement renouvelables, d'un écosystème inviolé quelconque, sont toujours productrices d'une qualité et d'une quantité de produits supérieurs à l'alternative crée par la "civilisation" : agriculture, élevage, aquaculture, exploitations quelconques, intensifs, sur la même place que cet écosystème, quand on tient compte de la balance énergétique et non seulement des mouvements financiers.

De nombreuses études scientifiques le prouvent... aussi bien pour les produits végétaux que pour les produits animaux ..

Toutefois, les ressources naturelles sont : dispersées, saisonnières, mobiles, changeantes, difficiles à récolter, difficiles à stocker ; elles sont par nature décentralisées et mouvantes. L'aménagement de la nature en tout lieux, ou presque, par les premiers peuples visait à remédier à cela de façon douce en préservant la biodiversité (dont ils étaient conscients, au moins certains) ; l'homme " primitif " a paysagé et "cultivé" cette planète de cette façon et depuis toujours (en tout cas au moins depuis la maîtrise du feu) et il y avait réussi, là ou nous sommes entrain d'échouer.

Les conséquences de ce mode d'exploitation doux étaient, sauf de rares exceptions :

La nécessaire dispersion des habitats humains et une vie semi itinérante : pour récolter ces ressources là ou elle sont, et quand elles y sont.

Le contrôle de la démographie : par le contrôle des naissances (plantes contraceptives et abortives) ou d'autres pratiques comme la "guerre" ritualisée.

 
Les Manis sont un peuple de la péninsule de Krâa en Thaïlande et Malaisie,en contact étroit depuis 1000 ans avec les civilisations asiatiques, ils ont refusé de changer leur mode de vie. Leur langage ignore les mots "guerre" et "meurtre"
Que faire dans le cadre actuel d'une surpopulation humaine et d'écosystèmes qui approchent de leur point de rupture ? Tenter l'écodeveloppement ?

Oui : là où c'est encore possible.

avec qui c'est possible, et donc paradoxalement aussi en France - pays conservateur des traditions paysannes aux riches zones naturelles - et bien des places pourraient s'y prêter (si les hommes le veulent) dans beaucoup d'autres pays.

Mais à mon avis, et bien que toute vérité ne soit pas bonne a dire, seules des poches pourront ainsi être sauvées pour préparer le passage à une nouvelle ère : des réservoir de semences, notamment humaines, en quelque sorte.  

Hélas, les habitants de nos mégalopoles sont trop nombreux et la biosphère trop appauvrie pour qu'une meilleure - solution applicable à tous - soit envisageable effectivement partout : l'hypothèse inverse impliquerait un extraordinaire chamboulement que je ne vois pas possible d'accomplir brutalement dans le système actuel.

  

6.04 La Sagesse des peuples premiers 

Hopis

Hotevilla, Arizona : Le peuple Hopi (Carolyn Tawangyoma, porte-parole de Sovereign Hopi Independant Nation, 10/1983.)
" Tout ce qui a été créé et nous a été donné est très précieux. Nous devons protéger ces dons et les utiliser avec sagesse, les partager afin de préserver l'harmonie entre tous. "

" Mais nous oublions ces dons, ce qui rend la recherche de la paix extrêmement difficile.

Nous craignons que l'humanité ne soit allée trop loin, et qu'elle ait trop oublié pour jamais trouver cette paix. Durant les ères de la vie, les anciens Hopis ont vu et vécu maintes choses, telles que le passage d'un ordre ancien du monde à un ordre nouveau, par la faute d'un désastre redoutable engendré par l'action insensée de l'homme qui a oublié les lois divines du Créateur."

Iroquois

Chefs pawnee et omahawk et Aigle de guerre

" Les Haudenosaunees, ou Confédération des Six Nations iroquoises, forment un des plus anciens gouvernements du monde toujours en action. Bien avant l'arrivée des Européens en Amérique du Nord, notre peuple se réunissait en conseil pour décréter les principes d'une coexistence paisible entre les nations et la reconnaissance du droit des peuples à une existence continue et ininterrompue. Les Européens ont quitté les feux de nos conseils et voyagé dans le monde pour diffuser les principes de justice et de démocratie qu'ils avaient appris de nous et qui ont eu des effets profonds sur l'évolution du Monde Moderne...

Frères et Sœurs : Notre Mère la Terre se fait vieille, aujourd'hui. Elle ne peut plus nourrir en son sein les troupeaux d'animaux sauvages qui jadis partageaient cet endroit avec nous, et une grande partie de la grande forêt qui était notre demeure a disparu. La forêt a été massacrée il y a un siècle, pour faire du charbon de bois pour les forges de la Révolution Industrielle, presque tout le gibier a été décimé par les fermiers et les chasseurs sportifs, la plupart les oiseaux ont été détruits par les chasseurs et les pesticides si communs dans ce siècle. Maintes rivières charrient des eaux poisseuses des émanations des grands centres urbains disséminés dans le pays. Nous voyons que la politique de " la terre brûlée " n'a pas disparu.

Frères et Sœurs : Nous sommes inquiets en voyant l'évidence qui s'étale devant nous. La fumée des centres industriels du Midwest, autour des Grands Lacs, constitue un nuage mortel et retourne à la terre sous la forme de pluies acides qui tombent sur les monts Adirondack, et les poissons ne peuvent se reproduire dans ces eaux acides. Dans les hautes terres des monts Adirondack, les lacs sont morts, il n'y a plus de poissons. "

 

" Le peuple qui occupe les terres où nous vivions depuis des milliers d'années ne montre aucun amour de la vie de cet endroit.

Chaque année ils plantent les mêmes graines sur les mêmes terres et ils doivent ensuite arroser ces graines de poison pour tuer les insectes qui infestent naturellement leurs champs, parce qu'ils ne veulent pas alterner les cultures ni laisser la terre se reposer Leurs pesticides tuent les oiseaux, et les poisons vont polluer les eaux de surface.

Ils doivent également arroser ce qui reste de la vie végétale avec des herbicides, et chaque année le ruissellement emporte leurs poisons des champs jusqu'aux eaux qui irriguent notre territoire, puis dans toutes les eaux du monde. "

Frères et Sœurs : notre territoire ancestral est aujourd'hui sali par diverses décharges chimiques (......) Seul un peuple dont l'esprit est faussé au-delà de la capacité de percevoir la vérité peut agir de telle façon qu'il mette en danger les futures générations de l'humanité.

" Frères et Sœurs : nous vous montrons la Voie Spirituelle de la Droiture et de la Raison. Nous portons à votre réflexion et à vos esprits que les êtres humains sensés cherchent à promouvoir avant tout l'ensemble des autres formes de vie. Nous affirmons devant vos esprits que la paix n'est pas simplement l'absence de guerre mais l'effort constant pour maintenir une existence harmonieuse entre tous les peuples, entre individus, et entre les humains et les autres êtres de cette planète. Nous vous affirmons qu'une Conscience Spirituelle est la Voie de la Survie de l'Humanité. Nous qui foulons la surface de Notre Mère la Terre ne sommes là que pour un court laps de temps. En tant qu'êtres humains il est de notre devoir de préserver la vie qui est ici, pour le bénéfice des générations à naître. "

Frères et Sœurs : les Haudenosaunees sont déterminés à entreprendre toute action susceptible d'arrêter la destruction de Notre Mère la Terre. Sur nos territoires, nous continuons de remplir notre fonction de gardiens spirituels de la Terre. Dans ce rôle de gardiens nous ne pouvons rester bras ballants alors que l'avenir des générations futures est systématiquement détruit, et nous ne restons pas inactifs...

Nous savons que ce combat sera long, et que nous ne pouvons espérer vaincre seuls. Pour vaincre, pour assurer l'avenir, nous devons unir nos forces avec celles des gens qui pensent pareillement et créer une unité puissante. Par ces mots nous commémorons deux cents ans d'injustice et de destruction du monde.

Voir page de liens sur les iroquois.

Mayas

« Nous sommes là depuis l'origine des temps,

Issus du cri de la Terre

Des yeux des Dieux qui nous font voir et entendre les mots,

De l'humidité des anges qui firent l'eau,

La Terre est notre paradis

Notre parole brille dans l'obscurité profonde ;

Ils ont essayé d'étouffer notre voix,

Ils nous ont ravi la terre de nos pas,

Ils ont détourné nos rivières de leur lit,

A nos gardiens ils ne demandent pas la permission d'abattre les arbres et les bêtes,

Au vent et dans le ciel ils ont voulu mettre des barreaux au soleil et à notre langue,

Les puissants insatisfaits veulent que l'on oublie que nous sommes un Peuple

Ils ont cru que nous n'existions plus,

Nous nous sommes tus sous le poids du malheur,

Au monde nous offrons notre histoire,

Nous ne sommes pas et ne serons pas l'image de l'oubli,

Nous ne sommes pas et ne serons pas les peuples engloutis par le temps,

Nous ne sommes pas et ne serons pas le temple poussiéreux de l'Histoire

Nous sommes un symbole de paix opposé à la haine,

La haine qui nous a isolés et nous a volé notre temps,

Et pour notre temps, pour le temps de tous,

Nous sommes là. »  

Francisco Alvarez Quinones - José Antonio Reyes Matambres

 

Chef Seattle

" Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui même... Cette terre Lui est précieuse, et nuire à la terre c'est accabler de mépris son Créateur. Les blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres excréments. "

" L'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères…. Qu'est ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent. "

 (Déclaration du chef amérindien Seattle en 1854)

 

Indiens de Californie

Centre-Nord de la Californie : Le peuple Wintu
" Quand une société considère la nature imprégnée d'intégrité et de perfection, avec de surcroît la conviction de l'histoire partagée et de l'unité spirituelle qu'on rencontre dans les relations humaines, il n'y a rien de surprenant à ce que ses membres éprouvent une empathie profonde pour les souffrances de la Terre quand elle est surexploitée ou maltraitée.

Durant les deux derniers siècles, les peuples non-Natifs ont intensément exploité les terres traditionnelles des Wintus dans le nord de la Californie : par l'exploitation minière fiévreuse de l'or et du cuivre, par la déforestation à grande échelle dans un but commercial, par la construction de voies ferrées, d'autoroutes, d'énormes barrages hydroélectriques créant d'immenses réservoirs artificiels.

La destruction anarchique des montagnes, des rivières et des forêts a souvent accompagné ces réalisations présentées Comme des étapes décisives du progrès américain. Quand les Indiens seront tous morts, alors Dieu laissera les eaux couler du nord. Tout le monde sera englouti. Cela arrivera parce que l'homme blanc n'a jamais pris soin de la terre, du cerf ou de l'ours.

Quand nous, Indiens, tuons un animal, nous le mangeons en totalité. Quand nous déterrons des racines nous ne creusons que de petits trous. Quand nous construisons nos demeures, nous ne creusons que de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe pour capturer les sauterelles, nous ne détruisons pas tout. Nous secouons les arbres pour faire tomber les glands et les pignons. Nous ne coupons pas les arbres. Et nous n'utilisons que le bois mort. " 

" Mais les Hommes Blancs retournent le sol, ils arrachent les arbres, ils tuent tout ce qui vit. L'arbre dit: " Non, ne faites pas cela. J'ai mal. Ne me faites pas mal. " Mais eux abattent l'arbre et le débitent. (...) Ils font saluer les arbres et arrachent leurs racines. Ils découpent les arbres. Les arbres souffrent. Les Indiens ne maltraitent rien. Mais les Hommes Blancs détruisent tout. Ils font sauter les roches et les éparpillent sur le sol. La roche dit : "Ne faites pas cela! Vous me faites mal. " Mais les Hommes Blancs n'écoutent pas. Quand les Indiens utilisent la roche, ils en prennent de petites rondes pour leur cuisine. Les Hommes Blancs creusent des tunnels longs et profonds. Ils font des routes. Ils creusent autant qu'ils le désirent.

Ils ne se soucient pas des cris de la Terre. (...) "

Voir page de liens sur l'importance réelle du génocide des Amérindiens.

 

6.05 Les techniques excellentes de gestion de la nature

des peuples premiers

Une autre forme de productivité excellente et durable

car résultant d'une relation de respect envers la terre .

Les cultures anciennes des peuples premiers ont souvent "cultivé" et aménagé la terre d'une façon si douce (du moins là où des interventions de leur part étaient nécessaires, ce qui ne fut pas vrai partout) que les Européens explorateurs, n'ont pas vu, pas compris - ou surtout pas voulu comprendre - que ce qu'ils prenaient pour une nature "sauvage" et "hostile" était en fait en grande partie l'œuvre des indigènes méprisés.  

Voici deux exemples :

A - Un exemple en en Bolivie Amazonienne: aquaculture, des chaussées aménagées, de l'agriculture légère en terrasse. Le site archéologique de ces techniques précolombiennes de ce type doux couvre 500 Km 2

Extrait de Sciences et Avenir :

« Apparemment hostile et peu propice à l'installation d'une large population, la forêt tropicale amazonienne aurait pourtant hébergé ce qui ressemble à une ferme aquacole. Des archéologues américains et boliviens pensent en effet qu'avant l'arrivée des Espagnols, les Indiens Baures des Llanos de Mojos avaient transformé cette savane tropicale en lieu d'exploitation piscicole. C'est ainsi que les chercheurs interprètent des traces de travaux et de modifications du paysage qu'ils ont observées sur une surface de 500 km2 dans cette région appelée Llanos de Mojos, située près de la frontière avec le Brésil. Le Pr Clark Erickson, qui dirige ces travaux, décrit un réseau complexe de bassins et de canaux qui auraient servi de pièges à poissons. Cette organisation de l'environnement, qui date au moins du XVIème siècle, aurait permis de faire vivre une importante population avant l'arrivée des Conquistadores. Ces conclusions sont publiées dans la revue Nature. »

Toujours en Bolivie à Llanos de Moxos, il existe des terrasses artificielles préhistoriques (20 m x 600 m - hauteur de 0.2 à 1 m) destinées à une agriculture légère.

D'autres exemples de chaussées (de 4 à 6 mètres de large et de 2 à 15 km de longueur) et canaux dans la région de Baures qui furent abandonnés.

B - Des exemples en Amérique du Nord, des installations piscicoles analogues existaient avant l'arrivée des blancs en Amérique du Nord :

Prehistoric Fishweirs in Eastern North America, Master's Thesis by Allen Lutins

« Fish weirs, or semi-permanent traps aimed at the exploitation of aquatic resources, occur throughout the eastern seaboard of North America. Many, perhaps hundreds, are of prehistoric construction. Their existence is virtually unrecognized in the archaeological literature for eastern North America, potentially resulting in inadequate reconstructions of subsistence and settlement patterns in this region. This thesis is an attempt to synthesize the information for all known prehistoric weirs in eastern North America, and to analyze that information for its importance in reconstructing prehistoric subsistence and settlement patterns. »

Voir page de liens sur ces travaux.

Ces aménagements permanents de pêche sont loin d'être des exceptions; il y en a partout en Amérique du Nord:

KNOWN PREHISTORIC WEIRS IN EASTERN NORTH AMERICA :

Midwestern U.S. · St. Lawrence Drainage · Iroquois culture area · New England · Maine · New Hampshire · Massachusetts · Connecticut · Rhode Island · New York (excluding Iroquois area) · Middle Atlantic · Pennsylvania · New Jersey · Delaware · Maryland · Virginia · North Carolina · South Carolina · Alabama · Tennessee · Georgia · Kentucky · Mississippi · Florida

 

Ce type d'aménagement se retrouvait partout dans le monde :

« Based on observations from Alaska, Australia, Japan, and southern Africa, weirs seem to conform to one of three basic designs: The first is the tidal weir. The second is a "maze-like" arrangement of walls; the design is such that fish easily find their way in, but can not easily escape. This design is usually used in estuarine areas, and so may be defined as a type of tidal weir. The third is an obstructing wall which funnels fish to a particular point at which they may be trapped or removed (Godwin 1988:52). This is the form used in all riverine structures. There are perhaps other types of weirs which do not fall into these basic categories, but they are rare, and there are no reports of them from eastern North America [8]. While conforming to these three basic designs, weirs are constructed with a great diversity of specific shapes and materials. »
 
Ces exemples - en Amazonie la terre « sauvage par excellence » et chez les « chasseurs nomades emplumés » - démontrent bien l'absurdité de votre complexe de supériorité occidental qui est fondé sur ce schéma de "progressions" chronologiques simpliste :
1. Peuples primitifs/chasseurs-pêcheurs/nomades ou semi-nomades/arriérés …

V

2. Révolution néolithique, invention de l'agriculture ...

V

3. Fondation des cités, civilisation …

V

 4. Peuples civilisés antiques d'Eurasie/agriculteurs/éleveurs/citadins/développés…

V

4. Occident actuel.

Mais cette dualité et cette succession chronologique…

aussi commodes et séduisantes qu'elles soient, sont largement fausses !

L'œuvre de ces peuples fut adaptée de façon admirable à chaque situation et biotope particulier ; elle a été étalée sur des millénaires ; prenant de multiples formes d'interventions très ingénieuses - sur la faune et la flore - qui étaient aussi très dispersées, et conçues pour procurer des ressources saisonnières variées. Hélas elles furent, et sont encore, très peu étudiées et sont donc méconnues.

Ce sujet mérite d'être largement étudié en vue d'applications futures d'éco-développement.
Lire aussi dans l'Arche Secrète l'apport des peuples premiers
 à nos sociétés coupées de la nature (pour membres) 
  

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Définition d'une civilisation authentique : "les enfants du Cosmos"

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© Textes - Ampewi Nunpa.

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 Updated October 16, 2003

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