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LA POLLUTION

effet pervers du progrès

 

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" Un sceptique est un homme qui ne se méfie pas " Rémy Chauvin

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2.024 LA POLLUTION

effet pervers du progrès par J. Costagliola 

 

La nature historique du progrès

L'homme ne trouve jamais la bonne solution du premier coup. Il ne crée qu'avec du passé et améliore ensuite sans cesse jusqu'à passer à autre chose. Et il recommence la même méthode par essais et erreurs. Un bon exemple est le chemin de fer, composé à l'origine de cabines de diligence mises en série sur des rails de même écartement. J'ai connu en Tunisie dans les années 30 les derniers trains faits de compartiments de huit places sans communication entre eux que le contrôleur visitait en marche par l'extérieur, en faisant le grand écart de marchepied en marchepied, en prenant la pluie, des escarbilles plein la figure, et en ouvrant et fermant les portes toujours en marche ! Ce n'étaient pas des rapides mais quand même. Bien qu'enfant, je sentais confusément qu'on aurait pu faire mieux.
 
La pollution, effet pervers du progrès
La pollution sera un exemple de gestion catastrophique d'inventions techniques multiples menées de front et s'accompagnant d'effets pervers (rassemblés sous le nom global de pollution) qu'on cherchera à corriger par des mesures limitées et au coup par coup sans plan d'ensemble (parce qu'elles ne peuvent que freiner le progrès technique et la croissance, considérés comme des impératifs catégoriques, alors qu'en fait devenus une retombée de la course au profit). Ce qui fait que même en améliorant les techniques antipollution, elles sont toujours dépassées par l'augmentation du débit des inventions et de leur utilisation. Le retard s'accumule. On n'a pas encore compris qu'il faut abandonner le principe d'action universel jusqu'à présent : on crée une nouvelle molécule, une nouvelle machine, un nouveau procédé, si on le peut et si ça rapporte on l'applique immédiatement in vivo, on l'amplifie tout on tentant d'en estimer la toxicité, les défauts et d'en apprécier les effets secondaires, ou pis on attend qu'ils nous explosent à la figure pour le faire. En sachant qu'on ne peut le faire pour toutes les molécules crées chaque jour. Faudra-t-il attendre pour les voir que les effets toxiques du progrès étouffent les effets bénéfiques ?
 

L'évaluation de la toxicité a posteriori

Fabriquer, appliquer, évaluer, c'est le passé soumis au profit immédiat. Tout ce qui peut être fait est fait, on verra bien à l'usage. Mais ce qui un bon adage à l'ère de la lampe à huile et même à l'ère des vaisseaux à voile, ne l'était déjà plus à l'ère des crinolines et des locomotives et encore moins à l'ère des pesticides. Le tournant est amorcé, pour la première fois, sous la pression de l'opinion publique, des médiats et de l'absence de demande, et non à celle des scientifiques, l'application larga manu des organismes génétiquement transformés est refusée. Cela donne le temps de les étudier. Il y a pis : on n'évalue qu'une poignée de molécules sur les milliers fabriquées chaque année ; on n'évalue que la toxicité aiguë, pas leur toxicité chronique, mieux on n'évalue qu'une partie de la toxicité aiguë, la létalité, la mortalité, ni la morbidité, ni les associations et interférence avec d'autres polluants. C'est d'ailleurs un postulat généralisé on est libre d'inventer l'appareil à guérir le mal d'amour, à charge à l'administration de l'interdire après en avoir disséqué l'imposture. Tout est permis, sauf ce qui sera interdit à l'usage. Par exemple quand il y a du DDT dans la glace arctique et dans le foie des nourrissons.
 

L'évaluation de la toxicité préalable

Fabriquer, évaluer, appliquer (éventuellement). Et de lui substituer le principe suivant : on crée une molécule, une machine, une procédure, on étudie le modèle théorique d'application par simulation, on fabrique une modèle maquette pratique dont on teste in vitro, en réel, et entre autres les effets pervers à long terme. Ce n'est qu'en suite que l'on passe à l'application généralisée. C'est simple et de bon sens : évaluer avant la mise en service au lieu d'évaluer après. Faute de l'avoir compris à temps, nous nous sommes pollués à mort et, plus grave, nous avons pollué l'avenir. Assez joué avec la Terre de nos petits-enfants : tout est interdit sauf ce qui a été testé, évalué, accepté. Seules sont polluées les «classes» nées après 1956 (Colborn), début du relargage massif sur les fœtus des polluants accumulés dans les graisses (par le placenta et le lait de mère).
 

La trahison des clercs

Les scientifiques ne sont pas sûrs. Pendant ce temps, les politiques attendent que les scientifiques soient sûrs. Quand ils seront sûrs, il sera trop tard. Les scientifiques ne sont sûrs de rien. Ils ne sont même pas sûrs que la matière soit de la matière et que le temps soit du temps. Ce qui a permis pendant 50 ans à des commissions scientifiques de freiner, minimiser, nier la toxicité du plomb, de l'amiante, du DDT. Et même si l'érosion de l'ozone était un phénomène naturel amplifié par nos gaz, il conviendrait de ne pas le renforcer.

Les «experts» sont suspects. Ils ont pendant dix ans favorisé la diffusion du sida, en occultant pour des raisons idéologiques des prélèvements à risque, en refusant les tests étrangers pour attendre la mise en fonction du test Pasteur. Ils ont nié pendant 50 ans la toxicité de l'amiante. Les gouvernements sont suspects. Le gouvernement anglais de Mme Thatcher a diminué, par économie, la température de stérilisation des poudres animales de 160 à 130°, ce qui a permis au prion de passer au travers, ensuite le gouvernement anglais il nous a vendu pendant 10 ans des farines qu'il savait contaminées et qu'il interdisait chez lui. Les industriels sont suspects, ils ont rendu les herbivores omniphages et introduit des boues d'épandage dans les farines pour bestiaux, du plasma sanguin dans les additifs alimentaires. Ils abattent les forêts et vident les océans. Ils multiplient les délestages en mer, les marées noires et les pluies acides. Que font-ils en ce moment avec les hormones et les antibiotiques ? Et ils ne parlent que d'environnement, se félicitent des progrès dans la protection de l'environnement, dans leur secteur. Dans un roman d'avant-guerre, l'on parle de «l'odeur de miel des acacias de Paris ». C'était hier, dans une vie d'homme. Comment passeront-ils du Par économie au Par écologie ?

 

La pollution clinique et la pollution climatique

L'avenir est rarement conforme à nos prévisions optimistes et opportunistes.

On pensait que les effets de la pollution seraient progressifs, lents, tardifs, qu'ils se manifesteraient en nous donnant des boutons que les humoristes nous dessinaient sur la face et le corps. Ils se sont manifestés brutalement, fin 1999, par des catastrophes climatiques majeures sans précédent, meurtrières pour les arbres et les hommes : tempêtes, incendies de forêts, inondations, fleuves de boues, sécheresse, et cela recommence à l'automne 2000.

Le bouleversement climatique avait été prévu par les écologues scientifiques. Il est dû à l'amincissement général et aux perforations localisées de la couche d'ozone amplifiant l'effet de serre et élevant la température de la planète. L'ozone est l'oxygène triatomique, au niveau du sol, c'est un gaz irrespirable, un marqueur de pollution. A une altitude de 10 à 50 km, il forme une couche qui sépare l'atmosphère de la stratosphère, filtre les ultraviolets, protège la Terre du vent solaire. Cette couche est une des conditions de la vie des organismes à cellules eucaryotes (protistes, plantes et animaux) mises en place par les bactéries en 2 milliards d'années, avec en particulier une atmosphère à 21 % d'oxygène, au dessous la respiration serait inefficace, au dessus tout flamberait.

Les polluants qui dégradent l'ozone atmosphérique de haute altitude sont le CO2, le CO, le chlore des fréons, le méthane CH4. La conférence de Montréal en 1987 avait préconisé l'éradication de tous les gaz mangeurs d'ozone avant l'an 2000 ! La conférence de Kyoto 1997 s'était donné 5.000 jours pour sauver la planète de toutes les pollutions ; 2000 en sont déjà passés et la conférence de La Haye discutaille de combien et à quelles dates les diminuer ! Les Américains inventent le droit à polluer payé par la plantation d'arbres. Des demi mesures, comme s'il s'agissait de maintenir la pollution à son niveau actuel, celui qui a bouché l'océan indien à la photosynthèse et atteint la stratosphère. Attaquer à la couche d'ozone est une entreprise suicidaire. La suppression de la frontière entre l'atmosphère et la stratosphère permet aux particules ionisantes et non ionisantes du vent solaire de venir lécher la Terre. L'ouverture de la couche d'ozone étend à la stratosphère les phénomènes météorologiques qui se limitaient auparavant à la seule atmosphère (Allègre). Il faudra des années, des siècles, ou des millénaires, pour que s'établisse un nouvel équilibre. En attendant nous entrons dans une ère de transition et de chaos climatique.

 

Nous avons pollué l'avenir

On ne pourra plus nier ni minimiser la pollution. Nous n'allons pas dans le mur, nous sommes dans le mur. Nous avons inventé pour des siècles la pollution chronique permanente et obligatoire. Nous y étions entrés en le minimisant. Nous sommes aussi entrés dans une ère de pollution climatique. C'est peut-être mieux ainsi, car la pollution maladie se diluait dans la pathologie générale et aurait continué d'être minimisée. Les catastrophes climatiques, la fonte de la couche d'ozone, le nuage géant de polluants sur l'océan Indien, 17° à Clermont-Ferrand le 30 novembre, se voient mieux.

Les effets cliniques de la pollution se noient dans la pathologie générale. Il est plus facile de ne pas en voir l'explosion : explosion des maladies respiratoires, des allergies et des cancers, 17 à 31.000 morts par an en France attribués à la seule pollution, éclosion d'une nouvelle maladie : la bronchiolite du nourrisson qui en frappe un tiers, pathologie du plomb, de l'amiante, du nucléaire.

 

La circulation chronique des déchets toxiques

Nous pensions pouvoir détruire, brûler les déchets et les faire disparaître, ou les accumuler dans des poubelles naturelles, carrières, mines, fonds des mers et des océans, ou pour les plus dangereux dans des conteneurs plus ou moins enterrés et protégés. Nous découvrons que les déchets ne sont jamais circonscrits, qu'ils ne vont pas au fond de l'océan mais dans l'océan, qu'ils se mêlent au monde physique, à l'air, à l'eau, à la terre, aux aliments et au monde vivant, c'est-à-dire partout sauf dans les roches et les métaux. Et ils y sont pour longtemps. La destruction, la combustion va rarement au dessous des molécules. Or, les molécules, sont précisément le dernier niveau invisible du produit toxique ; c'est par leurs molécules qu'ils sont toxiques. Pour supprimer la toxicité, il faudrait casser la molécule, aller au niveau des atomes et des radicaux atomiques. Morceler les déchets ne fait que les rendre invisibles et faciliter la dispersion des molécules toxiques. Seules certaines bactéries sont susceptibles de les dégrader jusqu'au niveau des atomes.

Les déchets sous forme moléculaire se mêlent à tous les systèmes ouverts. Or, - à part les structures solides cristallines (cristaux et métaux) et les roches, - les structures gazeuses, liquides et friables du monde inerte et le monde vivant sont des systèmes ouverts et des structures d'échange permanentes. Nos déchets les plus petits, particules et molécules, se sont glissé partout sauf dans les roches et les métaux. Même si l'on arrêtait de les fabriquer, ils continueraient pendant des millénaires de tourner dans les différents cycles physiques : cycle de l'eau, cycle du carbone, chaînes alimentaires. Nous avons pollué l'avenir. Ils pénètrent dans les organismes par inhalation, ingestion, rarement en traversant la peau. Les particules de taille inférieure à 10 µ pénètrent jusqu'aux alvéoles pulmonaires et les plus petites (amiante par exemple) pénètrent dans les organismes et même dans les cellules Dans les chaînes alimentaires, les contaminants acquièrent la redoutable propriété de se concentrer, des plus petits mangés aux plus gros mangeurs. En bout de chaîne, ils retombent dans la circulation planétaire. Ils pénètrent dans nos cellules et se fixent aux membranes, aux récepteurs, aux organites et même à l'ADN et aux gènes (les adduits). La biosphère est un système ouvert dont les éléments sont en échanges permanents entre eux et avec le milieu ambiant.

 

Ralentir, freiner, stopper, battre en arrière, faire demi-tour ?
Freiner, ralentir, on essaye depuis 40 ans et on accélère toujours. Stopper sur la mer est impossible. Même en battant en arrière toute, on continue d'avancer en courant sur son erre et en freinant progressivement. C'est le seul moyen de freiner. Faire demi-tour implique de continuer en avant en incurvant largement sa course avant de retourner de 180° sur sa route. Il faudrait être un ovni pour stopper et repartir instantanément en sens inverse. En moins long c'est ce que fait aussi un train : freiner sur une assez longue distance, stopper repartir en marche arrière.

On ne pourra plus dire : nous avons le temps de voir venir et d'y remédier par un calendrier toujours allongé. On n'a plus le temps, faute d'avoir négocié le virage écologique à temps - nous avons eu quarante ans pour (voir la bibliographie). Les trains des pays pauvres peinent loin derrière ceux des pays riches qui eux accélèrent toujours. Comment mettre les trains à une même vitesse de croisière, intermédiaire ? Remplacer le progrès technique par le progrès éthique. Le progrès est un mythe au service de la religion du profit. Les gens ne demandent pas ce qu'ils ignorent. Tout ce qui peut être fait est fait et vendu. Le moteur du progrès n'est pas la demande mais la course à l'argent par l'offre. Tout invention qui ne va pas dans ce sens est étouffée. Tout retard de ce virage par les états riches diminuera le niveau moyen que pourront atteindre les nations pauvres. Cela va faire très mal mais moins que les prochaines tempêtes et inondations qui se préparent de très haut.

 

Protéger l'environnement. Non ! Le régénérer (Pelt)

Il ne s'agit plus de protéger l'environnement, nous l'avons foutu en l'air - c'est le cas de le dire - jusqu'à la stratosphère. Il faut le régénérer, à commencer par la couche d'ozone. Or ce dont n'a même pas voulu La Haye, c'est d'un freinage de l'émission des gaz anti-ozone, alors qu'il s'agit de reconstituer la couche d'ozone. Il faudra des siècles, même si l'on cessait aujourd'hui toute émission de gaz anti-ozone. Sans garantie. De plus La Haye s'occupe d'une pollution, comme si c'était la seule et comme si elle n'interférait pas avec les autres. Qui s'occupe de l'effet global et synergique des pollutions ? Personne sinon quelques naturalistes écologues cités en bibliographie, traités d'alarmistes. En effet, pour eux ralentir le train ne suffira pas, il faudra l'arrêter, et même faire machine arrière.

Trouvez vite pour la voiture individuelle, le moteur à eau, à hydrogène, à oxygène, l'écomobile de Cazeils (tricycle et voiture à pédales aidés par l'électricité), le moteur solaire, le moteur à vent, etc. Remplacez le camion par le rail et le canal. Réinventez le pousse-pousse. Supprimez le luxe, l'inutile, les courses, rallyes et autres cirques à essence. Valorisez les courses à moteur musculaire et à énergie propre, solaire, éolienne… Rien ne nous oblige à épuiser les énergies sales. Supprimez le gaspillage d'énergie fantastique des éclairages de fin d'année. Changer les comportements individuels agirait sur le tiers de l'effet pollution, nous pouvons le faire sans attendre les mesures que prendront trop tard les gouvernements : par exemple baisser le niveau de chauffage, rouler moins et moins vite.

Les cycles de l'eau, de l'hydrogène, de l'oxygène, du carbone, montrent la richesse, la permanence, le rôle des échanges entre le monde vivant et le monde physique. Des cycles de polluants les parasitent. Les pesticides (herbicides, insecticides, fongicides, raticides, taupicides) sont des biocides qui tuent la cellule eucaryote, s'attaquant au système des enzymes cytochromes et donc supprimant la respiration cellulaire. Nos cellules aussi sont eucaryotes. Les pesticides, outre leur toxicité chimique, des cancérogènes et des hormonoïdes sexuelles. Ils agissent aussi sur la couche d'ozone par leurs dérivés.

 

Les trois coups du théâtre : l'ozone, la catastrophe climatique, le nuage indien

La rupture du barrage de l'ozone est un des trois coups assourdissants frappés par la nature sur le théâtre où danse l'espèce humaine. Ce barrage était une des conditions vitales qui ont rendu et maintenu biogène la planète Gaïa. Le barrage a cédé sous nos coups. Il faudra des siècles pour le reconstruire. Il n'y a pas une seconde à perdre pour commencer. Sans s'occuper de Kyoto ni de La Haye. Les deux autres sont la catastrophe climatique dont le réchauffement est un des moteurs, le nuage indien grand comme les États-Unis et épais de 3 km s'étendant inexorablement depuis 10 ans, diminuant la photosynthèse du plancton de l'océan, prélude à un hiver nucléaire qui rafraîchira le réchauffement, surveillé par la mission indoex. Nous le savions pourtant. Qui nous l'avait dit ? Pas les politiciens qui ne visent que le court terme. Pas les écologistes qui visent le sensationnel immédiat et ont dérivé dans la politicaillerie. Pas les spécialistes qui ne connaissent chacun qu'un type de pollution, et chacune seule serait peu de choses. Mais les derniers naturalistes, capables de synthèse et, avec de rares journalistes, de vulgarisation, qui clament dans le désert depuis quarante ans et sont traités avec juste raison d'alarmistes, ceux qui tirent la sonnette d'alarme pour arrêter le train : Dorst, Monod, Colborn, Dumanovski, Myers, Allègre, Pelt, Séralini…

Les politiques prendront les mesures nécessaires quand ils ne pourront plus faire autrement, c'est-à-dire quand il sera trop tard. Il faut arrêter la croissance dans les pays riches pour qu'elle puisse continuer un temps dans les pays pauvres, égaliser les niveaux de vie sur toute la planète, permettre la survie de l'humanité, pour cela renoncer à l'individualisme, à la course à la production, à l'enrichissement, à la surconsommation, aux privilèges des riches, aux jeux à essence, au transport routier, et trouver vite les moteurs propres, dont l'invention est bridée depuis 50 pour pouvoir épuiser les réserves de pétrole.

 

Les trois coups de semonce de la dégénérescence biologique : S, K, H.

Ce sont la mort d'un spermatozoïde humain sur deux, les adduits cancérogènes sur l'ADN des nouveau-nés, la féminisation des espèces sauvages par les pesticides hormonoïdes.

En 50 ans la pollution a tué la moitié de nos spermatozoïdes et l'on discute encore de sa réalité, de son rôle, de quelles mesurettes à prendre par les négationnistes et les banaliseurs de la pollution. Il y a des biocides partout et les cellules les plus précieuses meurent en premier.

Tous seront frappés, tous ne mourront pas. On l'accepte déjà, des milliards mourront mais l'humanité survivra, s'adaptera. Mais quelle humanité ? Tous les hommes sont des condamnés à mort, et il y a pire que la mort : la dégénérescence de l'espèce, dégénérescence intellectuelle, dégénérescence éthique, dégénérescence anatomique, dégénérescence physiologique, dégénérescence hormonale, dégénérescence immunitaire.

Les premiers signes de dégénérescence sont sous nos yeux : diminution de moitié des spermatozoïdes par éjaculat en 50 ans, relargage massif de toxiques par la mère à son fœtus par le sang et à son enfant par le lait, accrochage de 50 cancérogènes à l'ADN de chaque cellule de chaque nouveau-né, la mort de la moitié des spermatozoïdes humains et. Trois autres coups de semonce. En voulez-vous d'autres avant de comprendre ?

 

Le verdict de la postérité

Les bactéries nous ont concocté une décor vital idéal. Nous transmettons aux générations futures un décor en ruines, un ADN pollué et la possibilité de le cloner.. Que diront nos arrières-petits-enfants, quand ils auront résolu le problème de la restriction de la pollution à la source et qu'ils se verront toujours autant pollués par nos déchets, tournant en rond de leurs corps à l'environnement et de l'environnement à leurs corps, et régulièrement traumatisés par les effets à long terme sur le climat de notre exploitation démesurée des ressources.

Il ne s'agit plus de freiner, ni de ralentir, il ne s'agit plus de protéger l'environnement. Il s'agit de le reconstituer, stopper est impossible, arrêter les machines ne suffit pas, comme sur un navire il n'y a pas de frein. Il ne reste qu'à faire arrière toute. En sachant que, par le poids de l'inertie, à la hauteur des six milliards de cons que nous sommes, Gaïa va continuer de courir sur son erre pendant des siècles. Nos enfants essuieront tempêtes sur tempêtes de toutes sortes, ils louvoieront à vue en maudissant leurs pères qui les auront sacrifiés pour quelques dollars de plus et qui le savaient.

(à critiquer, corriger, compléter) J. Costagliola, 29.11.00

fax : 01.39.51.12.17, courriel : jcostag@club-internet.fr

Lire : 
* Carson R, Le printemps silencieux, New-York, 1962

* Dorst J, La nature dénaturée, Delachaux, 1965

* Bonnefous E, L'homme ou la nature, Hachette, 1970

* Saint Marc P, Socialisation de la nature, Stock, Paris, 1971

* Rapport du club de Rome, 1980

* Carlsen E et al, Evidence for decreasing quality of semen during past 50 years, BMJ 305:609-13, 1992

* Allègre C, Écologie des villes, écologie des champs, cinquante propositions, Fayard, Paris, 1993

* Colborn T, Dumanovski D, Myers JP, L'homme en voie de disparition, préfacé par Al Gore, Éd. Terre vivante, Mens, 1997

* Séralini G.E., Le sursis de l'espèce humaine, Belfond, Paris, 1997

* Aschieri A, La France toxique, santé-environnement, les risques cachés, La Découverte, Paris, 1999

* Benjamin JM, Irak, l'apocalypse, Favre, Lausanne, 1999

* Pelt JM, La Terre en héritage, Fayard, Paris, 2000

* Monod T, Et si l'aventure humaine devait échouer, Grasset, Paris, 2000

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Updated september 13, 2005