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L'apport des peuples premiers à nos sociétés

 

 

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Une information de source probablement sure.

9. L'apport des peuples premiers

à nos sociétés coupées de la nature

Medecines traditionnelles - Jean Patrick Costa.

Discours de Tatanka Yotanka.

Ricardo Tsakimp, chaman Shuar.

Arvol Looking Horse : nous sommes à la croisée des chemins !

Wovoka, prophète Païute.

 

9.01 APPROCHE ETHNOMEDICALE DE LA PHYTOTHERAPIE

Jean-Patrick Costa

Jean-Patrick Costa est très certainement un pharmacien au parcours atypique. Spécialisé en pharmacocinétique, il a travaillé six années dans la recherche pharmaceutique privée, pour ensuite tout laisser tomber et partir trois ans en Amazonie pour le compte de Pharmaciens Sans Frontières.

A son retour, il a publié un premier livre sur l'acculturation des Indiens (Indiens Jivaros, Editions du Rocher, 1997). Il est aujourd'hui consultant en environnement et santé pour différentes ONG, tout en continuant sa passion d'écrivain. Son deuxième livre vient de paraître, il a pour thème la comparaison des pensées amérindienne et occidentale

(L'Homme-Nature ou l'alliance avec l'univers, Editions du Sang de la Terre)

 

APPROCHE ETHNOMEDICALE DE LA PHYTOTHERAPIE

 

Le cas de l'Amazonie

Héritière de la conception grecque de la santé, la médecine occidentale moderne repose sur une stratégie clairement définie : la vie a pour seul support une construction matérielle sujette à des désordres de type organique ou fonctionnel que l'on peut corriger à l'aide de principes actifs (pharmakos).

Longtemps, la nature fut l'unique pourvoyeuse de médicaments. Or depuis l'avènement de la physique et de la chimie, l'homme invente chaque jour de nouvelles molécules. De sorte que le règne végétal est aujourd'hui réduit à jouer le rôle d'une " mine d'idées biochimiques " au service d'une approche pharmacologique de la santé. C'est pourquoi la phytothérapie exclusivement évaluée sous l'angle phytochimique apparaît à bien des égards comme étant l'ancêtre des thérapies modernes. Chaque plante est décortiqué afin d'identifier l'agent thérapeutique, lequel sera ensuite pharmacomodulé pour d'une part potentialiser son action et d'autre part être breveté.

A l'inverse des phytochimistes engagés dans une course contre la montre pour analyser les derniers savoirs ancestraux, l'approche ethnomédicale des phytothérapies traditionnelles permet précisément de rendre toutes ses lettres de noblesse à l'art de guérir par les plantes. Car il ne s'agit plus d'une manière réductionniste d'étudier les particularités de telle ou telle plante, mais bien d'évaluer de la façon la plus globale possible la conception de la santé dans différentes traditions dites primitives. Les plantes y jouent un rôle fondamental et s'insèrent dans une cosmovision qui mérite tout autant d'être étudiée. C'est ce que nous allons tenter de découvrir avec le cas de l'Amazonie et en particulier des Indiens Achuar d'Equateur.

 

1. La relation de l'homme avec la nature

Toutes les traditions primordiales de la planète, bien que très diverses les unes des autres, s'articulent autour d'un concept commun et incontournable : la connivence des hommes avec la nature. Ce trait culturel que l'on pourrait prendre pour une lapalissade, revêt en réalité une importance cruciale car il conditionne une certaine vision du monde. Ainsi, alors que la culture occidentale tend à définir la nature comme l'ensemble du vivant sur terre en prenant la peine de s'en exclure, les Indiens ont le sentiment de faire partie d'un tout indissociable (le Grand Tout). En un mot, si un Indien Achuar était en mesure de comprendre le sens de notre questionnement, il répondrait volontiers : " La nature, c'est moi ". Mélange de narcissisme et d'holisme, cette conception du monde se résume à la proposition suivante : la nature contient l'homme et l'homme renferme l'univers.

Pour mieux comprendre l'influence d'une telle disposition d'esprit, il convient de rappeler que chez ces peuples, le monde est culturellement déterminé par une série de mythes créationnistes. Car à l'inverse de l'Occident moderne, celui-ci ne peut exister en dehors de l'humanité. Et même lorsqu'il est présenté comme préexistant à la naissance du premier homme, on sous-entend que ce dernier y était déjà présent sous une forme différente. " Etre avec " est selon les Indiens le principe qui guide toute vie. Dans un monde créé de toutes pièces à l'échelle humaine, la notion de survie (vivre contre) s'estompe alors pour laisser place à l'interaction et l'interpénétration du milieu environnant avec soi-même.

Qui plus est, ce mode de pensée est renforcé par une façon spécifique d'appréhender le temps qui passe. Sociétés dites non-historiques, les peuples de tradition orale considèrent passé et futur comme totalement illusoires. Loin d'être amnésiques, ils sont persuadés que l'essentiel de la vie se joue dans l'instant présent. Ici et maintenant, telle est la véritable dimension dans laquelle il faut se placer pour mieux ressentir l'univers et ses forces en action.

Ce lien fort des Indiens avec le reste du monde s'exprime dans la vie de tous les jours : plantes et animaux sont leurs ancêtres ; pour vivre, il est nécessaire d'échanger de " l'énergie " avec eux ; il existe donc un équilibre ancestral à respecter au sein de l'univers.

 

2. Le concept de la maladie

Ce préambule sur la conception indienne du monde était indispensable dans la mesure où, comme partout ailleurs, médecine et tradition forment un tout cohérent. La maladie n'y est pas envisagée comme le simple dérèglement d'une mécanique vivante, mais comme une perturbation de " l'être avec ". On pourrait dire à ce sujet qui si l'acte thérapeutique consiste à maintenir la fragile dynamique d'un être vivant, la médecine occidentale se concentre sur le terme " vivant ", alors que la médecine traditionnelle s'est concentrée sur le terme " être "...

Fait biologique ou sentiment de l'être, personne ne pourra nier que la maladie est aussi une sensation individuelle en partie culturellement déterminée. Les maladies dites de sociétés sont là pour nous le rappeler. La peur viscérale du vieillissement comme de la mort qui caractérise notre époque en est un autre exemple puisqu'elle n'est pas du tout partagée par les peuples de la nature. Loin de négliger leur existence, ces derniers vivent dans l'imminence de la mort, sans pour autant que cela nuise au plaisir de vivre. Une telle attitude a de tout évidence une influence sur le vécu de la maladie et au delà dans sa survenue et son devenir. Ainsi retrouvera-t-on chez toutes les tribus d'Amazonie la conviction que la guérison ne peut être qu'instantanée.

Les Indiens Achuar identifient deux grands types de maladies. D'une part, les " désagréments " (soungour) sont perçus comme des déséquilibres voire des " erreurs " causés par la transgression de tabous culturels. D'autre part, les envoûtements (tunchi) correspondent à des affections dues à des flèches (forces énergétiques) ayant traversé l'âme et se fichant dans le corps. A la lumière de cette classification, on peut voir d'emblée que toute maladie est interprétée comme un défaut d'interaction entre l'individu et son environnement. De plus, les mêmes symptômes pourront être considérés indifféremment comme relevant du premier ou du second cas. Ceci montre que le vécu de la maladie prime à la fois chez le patient et pour le thérapeute, façon de nous rappeler un vieux principe que l'on a tendance à oublier : est malade celui qui dit qu'il l'est...

 

3. L'acte thérapeutique dans le cas des désagréments

Les désagréments sont soignés par un guérisseur (curandero) ou par un membre âgé de la famille à l'aide de préparations de plantes médicinales fraîches en macération ou décoction. Le traitement est en général très complexe : rites bien définis avant et pendant le prélèvement dans le milieu, composition faisant intervenir plusieurs parties de plantes différentes cueillies à un degré de maturation ou à un moment donné de la journée, proportion et posologie précises. Fait intéressant à signaler, la médecine traditionnelle utilise, comme au Moyen Age et en homéopathie, le principe des similitudes. Une hémorragie sera soignée par une préparation d'un rouge vif. Une douleur aiguë et lancinante sera traitée au moyen d'une décoction de plantes épineuses, etc...

L'étude scientifique de ce type de traitement pose quantité de problèmes majeurs. C'est d'abord la forte variabilité des pratiques thérapeutiques qui désoriente l'enquêteur sur le terrain. On peut alors soupçonner qu'un certain nombre de détails ne sont pas aussi déterminants qu'ils sont présentés. C'est ensuite la classification botanique des Indiens qui laisse le botaniste perplexe. En effet, les Achuar ont coutume de nommer une plante en fonction de la relation qu'ils ont avec elle. Littéralement cela donnera " kupiniamar nupa ", plante herbacée pour les fractures. Or, il s'avère que la même plante sur le plan botanique est appelée ailleurs " jawa maikuia ", plante hallucinogène pour le chien de chasse !

Enfin et surtout, le sens que les guérisseurs donnent à leurs actes thérapeutiques est radicalement différent de l'approche pharmacologique de la médecine moderne. Pour les Indiens, la guérison s'opère grâce à un échange d'énergie entre l'homme et la plante encore vivante peu de temps auparavant. Pour cela, le remède administré n'est jamais préparé à l'avance ou conservé plus d'une demi-journée. Au delà de cette période, il perd toute sa force. Beaucoup d'informateurs m'ont aussi confié que " l'esprit " du jardinier (dans le cas d'une plante cultivée) ou du guérisseur rendait la préparation active. L'interprétation de la maladie faite par le patient ou son entourage avant et pendant sa guérison nous conduit à une ultime remarque : l'acte thérapeutique s'accompagne toujours d'une recherche active des causes profondes de l'affection. Il s'agit de découvrir le message caché et récurrent à la maladie. Lorsque cette dernière perdure, on la justifie par un manquement grave de l'individu à l'équilibre communautaire ce qui le conduira soit à envisager l'existence d'un envoûtement ou à se lancer dans une période de purification à l'aide de certaines plantes médicinales.

 

4. L'acte thérapeutique dans le cas des envoûtements

Les envoûtements sont classiquement du ressort du sorcier, encore appelé chaman. Thérapeute d'un genre particulier, ce dernier est considéré comme un homme capable d'atteindre et de réorienter les forces invisibles de la réalité non-ordinaire laquelle correspond au monde caché au delà de nos cinq sens. Pour cela, il a recours à des plantes hallucinogènes dont l'usage est très répandu en Amazonie. Tous les chamans issus pourtant de tribus différentes rapportent que sous l'effet de la transe hallucinatoire, ils parviennent à voir le patient en transparence. Cette sorte de " lecture radiographique " leur permet de localiser des zones opaques précises où sont enfoncées des flèches. Leur travail consiste alors à les aspirer, à les neutraliser dans la bouche puis à les rejeter dans la nature.

Une séance chamanique aussi spectaculaire soit elle, ne doit pas faire oublier ses à côtés. Tout d'abord, le chaman possède une influence psychologique et spirituelle notable sur la communauté auquel il appartient. De plus, il semble négliger les symptômes au profit d'une écoute attentive des rêves du patient et de son entourage, lesquels sont considérés comme une porte ouverte chaque nuit sur la réalité non-ordinaire. Enfin, tout acte thérapeutique est en général suivi des mesures d'accompagnement tels que des jeûnes, des conseils de portée socioculturelle, des préparations purgatives ou complémentaires. Autant de détails qui révèlent une approche plus globale qu'il n'y paraît au premier abord.

 

5. Quelques remarques à la frontière de deux médecines

 

5.1. L'acculturation et ses conséquences

La dépérissement actuel des traditions réduit l'efficacité des médecines traditionnelles ce qui entraîne une disparition progressive des méthodes ancestrales de guérison au profit de pratiques syncrétiques. Ainsi est-il aujourd'hui fréquent de voir apparaître des préparations médicinales associées à des médicaments ou même à prendre trois fois par jour pendant une semaine ! Ce processus est accéléré par la survenue de nouvelles maladies inconnues auparavant des Indiens (oreillon, rougeole, grippe...) produisant un report de confiance vers la médecine occidentale. De plus, la scolarisation en forêt induit une dévalorisation de la transmission orale à l'origine d'une perte certaine de l'information ancestrale.

 

5.2. L'énigme de la transmission orale du savoir thérapeutique

Les Indiens ne sont pas réductionnistes, encore moins objectifs et pourtant leur savoir est complexe. Sans calepin, ni notes, ni cours formels, les guérisseurs parviennent à accumuler une expérience thérapeutique considérable. Certes, l'apprentissage auprès d'un ancien permet d'acquérir une " disposition d'esprit " puis un savoir-faire, mais il ne semble pas la composante primordiale de l'expérience. Car les enquêtes sur le terrain montrent que tous les guérisseurs ont fréquemment recours à l'intuition. Ils disent notamment se laisser guider dans leurs diagnostics par leurs sensations... sans autre forme d'explications. D'autres rapportent qu'il leur arrive souvent de changer une plante par une autre dans leurs préparations. Beaucoup m'ont confié qu'il fallait ingérer la plante pour connaître son savoir...

Face au mystère de la transmission orale du savoir, certains ethnologues dont Jeremy Narby ont proposé la théorie suivante : l'information est directement accessible dans la réalité non-ordinaire, dimension que l'on peut atteindre sous l'effet de certaines plantes hallucinogènes produisant une modification de la conscience. Sa thèse est d'autant plus intéressante depuis que l'on soupçonne l'ADN d'émettre des séquences vibratoires. Ce qui a fait dire à Jeremy Narby que les visions chamaniques très fréquentes de serpents enroulés avaient peut-être une corrélation avec l'information génétique...

 

5.3. Le problème de la transposition du savoir traditionnel en Occident

L'enjeu biologique et génétique de l'Amazonie reconnue pour son exceptionnelle biodiversité est une pression de plus que les Indiens ont à subir depuis peu. Face aux milliards de schémas moléculaires contenus dans la plus grande forêt du monde, deux stratégies d'investigation s'opposent, l'une privilégiant le screening phytochimique systématique pour une maladie donnée, l'autre s'orientant vers une analyse chimique du savoir traditionnel. Ces deux démarches inverses conduiront sans nul doute à la découverte de nouveaux médicaments.

Ceci étant, l'approche ethnomédicale de la phytothérapie traditionnelle révèle aussi une autre façon de penser la médecine à l'intérieur d'une trame plus globale faisant notamment intervenir les relations patient-thérapeute et homme-plante. Laissant une large place au vécu de la maladie, cette médecine-là est à l'écoute du patient, tout en favorisant une démarche active pour sa guérison. Proche parfois de la psychothérapie, elle pourrait bien potentialiser l'effet placebo à des niveaux jamais atteints par la médecine moderne. Enfin et surtout, lorsque l'on parvient à la pénétrer en profondeur, elle nous interpelle sur des questionnements fondamentaux : la vie n'est-elle faite que de chimie ?

ã Jean-Patrick Costa, Janvier 2000

Email : arutam.france@freesbee.fr

Article publié en Avril 2000 dans Aesculape (revue de médecine) 

9.02 Tatanka Yotanka

Voyez, mes frères, le printemps est venu ; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.

Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.

Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race petite et faible quand nos pères l'ont rencontré pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie.

Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.

Ils revendiquent notre mère à tous, la Terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Sitting Bull, chef sioux Hunkpapa.

9.03 Ricardo Tsakimp, chaman Shuar

une interview exclusifve sur les OGM

en visite en France (Juin 2000)

 

Nous autres les Indiens avons toujours aimé et respecté la nature. Que des

hommes tentent de la modifier, nous préoccupe énormément. Sachez qu'il est

toujours plus difficile de rétablir l'équilibre naturel que de produire un

déséquilibre. L'homme n'est pas né sur Terre pour corriger la nature, mais

pour en être le fidèle gardien.

 

Ces expérimentations vont détruire la partie naturelle du vivant, l'essence

de la vie, ce qui nous donne vie et nous maintient en vie. Faire cela aura

de graves conséquences pour nous-mêmes. Et je suis certain qu'un jour ou

l'autre, les hommes s'en repentiront profondément.

 

Certains penseront que cette voie est un progrès vers la connaissance

suprême. Pour tous les Indiens au contraire, c'est s'éloigner de la

connaissance universelle. Toute la vie d'un être humain dépend de son

comportement, de son souci d'être à la juste place au sein de l'univers.

Sachez que tout se paye sur cette terre, nos erreurs comme nos bonnes

actions. Or j'ai la nette sensation d'être en visite ici dans la fabrique

des maladies. Pour moi, être civilisé, c'est respecter tous les êtres et

tous les esprits du "Grand Tout", aucun d'entre eux n'est là en trop. S'il y

a tant de maladies dans vos villes, c'est que vous avez oublié cet

enseignement essentiel. 

Traduction Association Arutam http://arutam.free.fr/

 

 

9.04 Arvol Looking Horse

chef des Nations Lakota, Dakota et Nakota

 

Nous sommes à la croisée des chemins !

15 septembre 2001 

Mitakuye (mes parents),

Moi, Chef Arvol Looking Horse des Nations Lakota, Dakota et Nakota, j'aimerais vous demander, pour une fois, de comprendre un point de vue indigène, suite à une réflexion de ce qui s'est passé en Amérique, que nous appelons "L'île de la Tortue".

Depuis les six dernières années, mon travail se concentre sur un effort d'unification de la communauté mondiale, à travers un message venant de nos cérémonies sacrées, en établissant un jour de Paix et de Prière Mondiale, le 21 juin, comme un jour pour unir spirituellement chacune de nos propres manières de croire au Créateur. Nous avions été avertis par nos messages, transmis par les Anciennes Prophéties jusqu'à aujourd'hui, mais aussi par un message très important comme solution pour éviter ces temps épouvantables.

Pour comprendre la profondeur de ce message, cela implique la reconnaissance de l'importance des sites sacrés. Il est important que vous réalisiez l'entière interconnexion de ce qui se passe aujourd'hui, par rapport aux massacres continuels qui se produisent sur d'autres terres et sur nospropres Amériques.

J'ai pris conscience des problèmes importants relatifs aux sites sacrés à l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu la Pipe Sacrée du Bison Blanc et ses enseignements. Notre peuple s'efforce de protéger lessites sacrés depuis l'origine des temps. Il est nécessaire de bien comprendre l'intérêt des sites sacrés, qui va au-delà d'un quelconque problème de sanctuaires construits par les hommes.

Notre peuple a construit de tels objets et sanctuaires pour identifier et se souvenir du sens du pouvoir des sites sacrés. Nous sommes également témoins de leur destruction depuis plusieurs décennies, mais nous avons également réalisé que ce qui est important se situe en dessous d'eux.

Ces endroits ont été violés pendant des siècles, nous amenant à cette situation fâcheuse qui nous concerne, les niveaux mondiaux instables. Regardez autour de vous, notre Mère Terre est vraiment malade de ces viols et nous sommes sur le point de détruire une survivance saine et nourrissante pour les générations futures, les enfants de nos enfants.

Nos ancêtres ont essayé de protéger notre site sacré de ces viols continuels, appelé les Sacred Black Hills dans le Sud Dakota, "Coeur de tout ce qui est". Nos ancêtres n'ont jamais vu ce site depuis un satellite, mais maintenant que ces photos sont disponibles avec la technologie moderne, nous voyons qu'elles ont la forme d'un coeur, et lorsque qu'elles sont rapidementtransmises, elles ressemblent à un coeur qui bat.

Les Dineh ont protégé Big Mountain, l'appelant le foie et maintenant que le charbon le vide, noussouffrons et nous allons encore plus souffrir de l'extraction du charbon etdes procédés toxiques utilisés pour cela.

Les aborigènes ont prévenu des effets contaminants sur Corral Reefs du réchauffement de la planète, qu'ils considèrent comme l'épurateur du sang de la Terre Mère ; nos eaux sacrées sont en train d'être polluées.

Les indigènes d'Amazonie nous transmettent que cette forêt est le poumon de la planète et qu'elle a besoin de protection. Et maintenant nous voyons le gouvernement brésilien approuver un épuisement de 50 % de ce site sacré.

La Nation Gwich'in a un problème de forage pétrolier dans les plaines côtières de l'Artic National Wildlife Refuge, connu également par les Gwich'in sous le nom "Où la vie commence" ! Les plaines côtières sont également le lieu de naissance de beaucoupd'autres formes de vie des nations animales. La mort de ces nations animalesdétruira les nations indigènes dans ce territoire.

Comme ces développements destructeurs continuent dans le monde entier, nous serons les témoins d'encore plus d'extinctions d'animaux, de plantes et de nations humaines, à cause de l'abus de pouvoir dont aura fait preuve l'humanité et de ses lacunes à comprendre "l'équilibre de la vie". Lespeuples premiers préviennent que ces développements destructeurs causerontun désastre mondial.

Il y a beaucoup, beaucoup plus de conscience et de connaissance des peuples premiers sur les sites sacrés de notre Terre Mère, de connexions (Chakras de la Terre Mère) à notre esprit qui affectera certainement nos générations futures. Ces peuples souffrent toujours decette contamination et leur subsistance est en train d'être détruite au moment même où je vous écris. Il est nécessaire que nous nous tournions vers d'autres formes d'énergie qui seraient sans danger pour toutes les Nationsvivant sur la Terre Mère.

Nous devons comprendre l'entière incarnation de ce type d'esprits qui continuent à détruire l'esprit de notre communauté mondiale. Jusqu'à ce que nous y arrivions, les pouvoirs de destruction nousaccableront. Nos ancêtres prédisaient qu'un jour l'eau serait à vendre. A l'époque cela était difficile à croire, l'eau étant si abondante, si pure, si pleine d'énergie, de nourriture et d'esprit.

Aujourd'hui nous devons acheter l'eau pure, et même les nutriments minéraux ont été enlevés, c'est juste un liquide vide. Un jour l'eau sera comme l'or, trop chère pour nous l'offrir. Tout le monde n'aura pas le droit de boire une eau saine. Nous ne réussissons pas à apprécier et à honorer nos sites sacrés, en arrachant les minéraux et les dons qui gisent en dessous d'eux, comme si la Terre Mère était simplement une ressource à la place de la source de vie elle-même.

Attaquer des nations et utiliser plus de ressources pour mettre à exécutionla destruction au nom de la paix et de l'élimination n'est pas la bonne réponse !

Nous avons besoin de comprendre comment ces décisions affectent la nation mondiale, nous ne serons pas immunisés contre ces répercussions. Permettre une contamination continuelle de notre nourriture et de nos terres, affecte maintenant notre façon de penser. Une "maladie de l'esprit" se met en placechez les leaders mondiaux et chez beaucoup de membres de notre communautémondiale, pensant qu'une solution de représailles et de destruction despeuples amènera la paix.

Dans nos Prophéties, il est dit que nous sommes maintenant à la croisée des chemins, soit nous nous unissons d'une manière spirituelle en tant que nation globale, soit nous ferons face au chaos,désastres, maladies et aux larmes dans les yeux de nos parents.

 

Dans ces temps de désastres, il est triste de dire que c'est l'unique fois que nous nous unissons spirituellement, mais nous ne devons pas l'entacher de colère et de représailles. Nous sommes les seules espèces détruisant la source de vie, c'est-à-dire la Terre Mère, au nom du pouvoir, des ressources de minerai et de propriété des terres, utilisant des méthodes chimiques et guerrières, devenant irréversibles, au point que la Terre Mère devient fatiguée et ne peut plus supporter d'autres impacts de guerre.

Je vous demande de vous joindre à cet effort. Notre vision est que les peuples de tous continents (peu importe leurs croyances dans le Créateur), se réunissent et ne fassent qu'un sur leur lieu sacré à ce moment sacré qu'est le solstice d'été, le 21 juin, pour prier, méditer, et communier les unset les autres, afin de favoriser une levée d'énergie pour soigner notre Terre Mère et atteindre une conscience universelle pour obtenir la Paix. Chaque jour qui passe nous amène à ce jour de concentration mutuelle. Je demande aux nations mondiales de commencer un effort mondial, en sachant que chacun de nous fera un effort quotidien pour se réveiller dans la gratitude d'un nouveau jour qui nous aura été donné, et commencera à se souvenir deremercier pour la nourriture sacrée qui nous est également donnée par la Terre Mère, de façon à ce que l'énergie nutritionnelle de la médecine puisseêtre guidée pour soigner nos cerveaux et nos esprits.

Ce nouveau millénaire mènera vers une ère d'harmonie ou amènera la fin de la vie telle que nous la connaissons.

Famines, guerres et déchets toxiques ont été le sceau du grand mythe du progrès et du développement qui a dirigé le dernier millénaire. A nous, en tant que gardiens du cour de la Terre Mère, il nous incombe la responsabilité de renverser ces pouvoirs de destruction. 

Nous sommes arrivés à un temps et à un lieu d'extrême urgence. La destinée des générations futures est entre nos mains. Nous devons comprendre que nous sommes libres de choisir l'une des deux voies, la voie positive ou la voie négative, la voie spirituelle ou la voie matérialiste.

C'est notre propre choix, à nous tous et à chacun d'entre nous. Vous êtes celui qui doit choisir. Vous seul, et seulement vous, peut faire ce choix crucial. Le choix que vous ferez sera celui de marcher avec honneur ou celui de déshonorer vos parents. Vous ne pouvez pas échapper aux conséquences de votre propre décision. De votre décision dépend le destin du monde entier.

Vous devez choisir. Nous ne pouvez pas l'éviter. Chacun de nous a été placé ici, et maintenant, pour décider personnellement de l'avenir de l'humanité. Pensez-vous que le Créateur ait pu créer des personnes superflues dans une période où existe un danger aussi terrible ? Sachez que vous-même êtes essentiel à ce Monde.

Veuillez le croire !

Comprenez la bénédiction et le poids de cela. Vous êtes vous-même désespérément nécessaire pour sauver l'âme de ce monde. Pensez vous être ici pour une autre raison?

Dans le cercle sacré de la vie, il n'y a ni début ni fin !

Mitakuye Oyasin, 

Chef Arvol Looking Horse,

19ème Génération du Gardien de la Pipe Sacrée du

Bison Blanc.

Arvol Looking Horse est né en 1954 sur la réserve de la rivière Cheyenne dans le Dakota du Sud. Elevé par ses grands-parents Lucie et Thomas Looking Horse, il a appris la culture et les voies spirituelles Lakota. Il parle le Lakota et l'anglais.

À douze ans on lui a donné l'énorme responsabilité de devenir le gardien de la 19ème génération des gardiens de la pipe sacrée de bison blanc, le plus jeune dans l'histoire. Il s'est senti, à maintes reprises, écrasé d'être à un si jeune âge 'héritier de cette responsabilité du Lakota, du Dakota et des Nations Nakota.

 

9.05 Wovoka

" Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force.

Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.

Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même. "

 La suite en cliquant sur ce logo

 

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© Textes - Ampewi Nunpa et JP Costa

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Updated september 13, 2005