Alexandra David Neel née en 1867 et décédée en 1968 fût la première européenne à pénétrer au Tibet et sa capitale Lhassa ; elle était Parisienne et eu des relations suivies avec ma grand-mère qui la vénérait.

Son premier livre "Voyage d'une parisienne à Lhassa" publié en 1927 eu un succès mondial retentissant.

De nombreux passages du livre sont consacré aux tulpas qui sont pour les tibétains la projection d'une forme matérielle conçue par l'esprit. Ce peut tout être : un animal, un objet, un paysage ou un homme.

Ce n'est pas une vision ou un fantôme, mais un phénomène doué de consistance physique et capable d'émettre des sons ou des odeurs.

Comme l'écrit Alexandra David Neel "l'odeur d'un buisson de roses fantômes se répandra au loin, une maison fantôme abritera des voyageurs en chair et en os" etc...

 

 

La création des tulpas est expliquée ainsi par les lamas tibétains.

Selon leur conception du monde, l'univers autour de nous est une simple vision mentale; rien n'existe dans l'ordre du phénomène si ce n'est dans l'esprit de l'homme. Le but de l'initiation religieuse est donc d'élargir la capacité de conception de l'esprit humain: son aptitude à faire passer de l'ordre du potentiel - le vide physique ou nouménal - à l'ordre du tangible ou phénoménal le plus grand nombre de réalités possibles ; ou, si l'on veut, au domaine du "réel".

Les exercices qui constituent la formation du jeune moine tibétain sont fondés sur la maîtrise de la respiration (qui lui permet la sérénité de l'esprit) et sur une pratique intense de la méditation.

 

La méditation s'appuie sur un diagramme nommé Kylkor, tanka, ou mandala en Inde, qui représente un véritable monde en miniature. Au fur et à mesure de ses progrès en méditation le moine parvient à animer ces scènes et donner vie à ces personnages.

Ayant ainsi pris conscience du caractère illusoire du monde matériel, issu de notre seul désir d'exister comme l'enseigne le Bouddha, il atteindra l'état d'éveil qui libère de ce désir d'existence et donc du samsara ou cycle des morts et renaissances.

Alexandra David Neel a été témoin de la création de ces tulpas et a même pu les toucher. Elle parvint, après plusieurs mois de méditation intense, à créer elle-même un personnage dont elle perdit ensuite le contrôle ce qui l'amena à le chasser de son esprit pour le détruire.

Lisez les oeuvres d'Alexandra David Neel, ou si vous n'avez pas le temps lisez les pages qui lui sont consacrées dans "les grandes énigmes" de Larousse.